Maël Boivin ne pouvait pas s'arrêter là

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Maël Boivin n'a pas volé son titre de coureur le plus combatif de la quatrième et dernière étape de l'Essor Breton (Élite Nationale). Présent au sein de tous les bons coups qui se sont détachés sur la route de Plougourvest (Finistère), le sociétaire du VC Pays de Loudéac n'a pas compté ses coups de pédales. Dès les premiers kilomètres de course, il s'est montré particulièrement actif. ''J'ai pris la première échappée. On est parti à quatre et on s'est très bien entendu. Le but était d'aller le plus loin possible. On voulait prendre de l'avance pour anticiper les bordures'', déclare-t-il à DirectVelo, au terme de la cérémonie protocolaire.

En compagnie d'Alexis Diligeart (Océane Top 16), de Vadim Deslandes (Creuse Oxygène Guéret) et de Célestin Guillon (Laval Cyclisme 53), le coureur de 23 a ouvert la route pendant près de cinquante kilomètres. Avant que le peloton ne vole en éclats et que la première bordure, composée de seize unités, ne revienne sur les échappés. ''J'ai collaboré avec les gars lorsque l'on s'est fait reprendre. J'ai essayé de jouer malin en ne faisant pas trop d'efforts''. Lorsque ce groupe conséquent s'est scindé en deux en raison des offensives, Maël Boivin est reparti de l'avant. Sans hésiter. ''Je me suis dit que je ne pouvais pas m'arrêter là et qu'il fallait que je donne tout. J'ai vu l'attaque de Nicolas David et Florian Maître. J'ai suivi aussitôt''.

« JE DONNAIS CE QUE JE POUVAIS »

Accompagné par six adversaires plus frais que lui, le Breton a tenté de la jouer finement. ''Je donnais ce que je pouvais. J’essayais d'en garder parce que je savais que ça allait être dur sur le circuit final'', explique-t-il. Dans les derniers tours d'un circuit balayé par un vent violent, la bonne entente au sein du groupe de tête a laissé place aux premières escarmouches. Ces accélérations ont été fatales au 2e des Boucles Dingéennes (Toutes catégories), usé par les kilomètres avalés en tête de course. ''J'ai lâché à un tour et demi de l'arrivée lorsque Florian Maître a mis une attaque. Il est parti de derrière. J'ai essayé d'y aller, mais je ne pouvais plus. J'avais beaucoup donné pendant l'étape''.

Finalement 21e de l'étape, ce scénario laisse à Maël Boivin un goût d'inachevé. ''Je suis un peu déçu de céder si près de l'arrivée, mais je suis content d'avoir fait une belle partie de manivelles. Je vais bien dormir ce soir'', reprend celui qui s'est néanmoins rassuré quant à son état de forme. ''J'étais arrivé à l'Essor sans avoir de grandes sensations. Ce dernier jour, je me suis senti plutôt pas mal. Quand je vois ce que j'ai fait toute la journée, ça me rassure, surtout qu'il y avait peu de gars à l'arrivée''. Cette journée est de bon augure avant le Tour de la Manche (Elite Nationale), son prochain objectif.

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