Léo Danès, traducteur d'ardoisier

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

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Le vent favorable a semé la panique dans le peloton de troisième étape du Tour de Bretagne. Avec 49,4 km parcourus dans la première heure, il fallait viser juste pour trouver l'ouverture. Après avoir essayé une première fois, Léo Danès a réussi à prendre l'échappée du jour au bout de 55 kilomètres. "C'est innombrable le nombre de coups qui ont tenté de sortir. J'ai eu un peu de réussite. On sort à un endroit où le vent était de 3/4 dos. Il faut toujours mettre le petit coup de force au début, insister et donner envie au peloton de laisser partir", raconte le coureur de l'UC Nantes Atlantique à DirectVelo, après l'arrivée.

« DES GARS SE SONT FAIT QUELQUES FRAYEURS »

Les cinq coureurs - Léo Danès donc, Clément Russo, Tanner Putt, Oivind Lukkedal et Marten Kooistra, l'équipier d'Alberto Dainese, le leader- sont arrivés sur le circuit final de Guégon avec deux minutes d'avance mais le peloton les a revus avant la fin. "Pour aller au bout, il aurait fallu un groupe d'une dizaine de bons rouleurs comme nous étions. Mais le peloton n'a pas envie de se faire avoir. Les équipes gèrent quitte à rentrer un peu plus tôt sur les échappées", note le coureur de 22 ans.

A Guégon, sur le circuit final des Boucles Guégonnaises, le vainqueur du Circuit de la Loire n'était pas dépaysé. C'était même un avantage. "Je voyais des gars qui se sont fait quelques frayeurs dans la descente en S. Je connaissais tout le parcours et ça ne m'a donc pas gêné", constate-t-il.

« SEPT JOURS, C'EST ALEATOIRE »

L'autre avantage d'être à domicile, c'est de comprendre les écarts donnés par l'ardoisier à l'oral et pas à l'écrit. "Les étrangers de l'échappée nous demandaient de leur traduire les temps".

A Nantes, si Yannis Yssaad est réservé pour les sprints, tous les autres coureurs ont carte blanche pour attaquer. "En plus, il y a des bonif' à prendre", ajoute celui qui s'est mis quatre secondes dans la poche ce samedi après-midi. "Pour nous, réaliser un bon Tour de Bretagne serait de faire une bonne place à une étape. Sept jours de course, c'est aléatoire. Si on n'a pas de pépin et que tout se passe bien, un Top 10 au général, pour une équipe de DN1 ce serait très bien. Mais pour cela, il faut jouer avec l'adversité et les conditions", conclut celui qui est classé actuellement 11e du général à seize secondes d'Alberto Dainese.

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