Benjamin Thomas : « Je ne pouvais pas faire mieux »

Crédit photo Amélie Barbotin

Crédit photo Amélie Barbotin

Benjamin Thomas n'a rien pu faire. Dans le final du Tour du Finistère (Coupe de France Pro), le sociétaire de la formation Groupama-FDJ, ainsi que l'ensemble du peloton, n'ont pu que constater les dégâts suite à l'attaque victorieuse de Julien Simon. ''On était cinq ou six. On s'est tous rassis parce que l'on était tous à bloc. Lui, il est parti. Il m'en a manqué. On l'a regardé partir gentiment, il n'y avait rien à faire. Il n'y avait pas photo, le meilleur puncheur a gagné. Cette arrivée était vraiment dans ses cordes'', déclare-t-il à DirectVelo.

« UNE COURSE UN PEU FOLLE »

Sur des routes exigeantes et tortueuses, le coureur de 23 ans a assuré l'intérim en l'absence de véritable leader au sein de son équipe. Un rôle qu'il n'occupe pas fréquemment, qui lui a été confié par la force des choses. ''On savait que ça allait être une course débridée et difficile à cause de la chaleur. Sur le papier, on n'avait pas vraiment des finisseurs qui se dégageaient. Marc (Sarreau) avait Paris-Roubaix. Il avait besoin de décompresser, donc c'était un peu dur pour lui. Il s'est mis au service de l'équipe'', souligne-t-il.

Tout au long de la journée, le spécialiste de la piste a pu compter sur le soutien de ses coéquipiers. Suite à l'offensive d'Alexis Gougeard, rejoint plus tard par Jonathan Hivert, c'est précisément ses collègues aidés de l'équipe Cofidis qui ont permis le regroupement général. Juste avant le début de l'explication finale. ''C'était une course un peu folle. Ça a attaqué de partout. On a essayé de rester compacts et de ne pas s'affoler. L'équipe a bien bossé. Il y avait beaucoup de vent. On savait que l'on pouvait vite perdre quinze ou vingt secondes dans la dernière montée''.

« JE DONNE LE MAXIMUM »

Sixième sur la ligne d'arrivée (voir classement), Benjamin Thomas n'avait pas spécialement de regrets quant à sa performance du jour. Sa place d'honneur le contente au vu du scénario du final. ''On court toujours pour gagner, mais je ne pouvais pas vraiment faire mieux. Je n'ai pas fait d'erreurs. Ça reste une bonne place. Il faut retenir le positif pour avancer. On a montré que l'on était forts collectivement'', relativise-t-il. Depuis peu, le multiple Champion du Monde sur piste sent que sa forme physique monte crescendo. ''Ça fait deux ou trois semaines que les sensations arrivent petit à petit. C'est une période où je commence à marcher. Je ne suis pas trop du mois de mars ou d'avril sur la route. Je préfère mai et juin''. Cette montée en puissance est de bon augure avant ses prochaines échéances. ''La semaine prochaine, le Tour de Romandie arrive avec deux chronos''.

Ce samedi, l'ancien coureur de l'Armée de Terre a démontré qu'il était capable de répondre présent lorsqu'il jouait sa carte personnelle. ''Sur des courses de ce style, si l'équipe me donne ma chance, je la saisie et je donne le maximum''. Benjamin Thomas sait toutefois qu'il retrouvera son rôle d'équipier sur les prochaines échéances. Il promet de s’exécuter sans rechigner. ''Sur les WorldTour, quand les leaders sont là, je me mets à 100% à leur service. C'est donnant-donnant. Des fois, quand on fait bien son travail d'équipier, on peut saisir sa chance. Il faut toujours accomplir son travail'', conclut-il.

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