Jonathan Hivert : « Pas là pour s’entraîner »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Régulier depuis le début de saison, mais plutôt en second rideau, avec des places d’honneur sur l’Etoile de Bessèges, le Tour La Provence, Paris-Nice ou encore la Classic Loire-Atlantique, Jonathan Hivert est finalement sorti de sa boîte le week-end dernier, pour remporter le Grand Prix Miguel Indurain. La sociétaire de la nouvellement nommée formation Total Direct Energie confirme ainsi son amour pour les courses espagnoles, lui qui avait déjà triomphé sur la Klasika Primavera, le Tour de Castille et Leon ou encore le Tour d’Andalousie, par le passé. L’expérimenté puncheur de 34 ans est l’une des principales têtes d’affiche du Circuit des Ardennes, qui débute ce vendredi. Il explique à DirectVelo son choix de venir sur l’épreuve de Classe 2, sans oublier d’évoquer les ambitions de son équipe pour les prochains jours.

DirectVelo : Est-ce particulier de retrouver l’équipe Total Direct Energie sur une Classe 2 ?
Jonathan Hivert : On en fait quand même quelques-unes dans la saison. Il y a Paris-Troyes, le Tour du Gévaudan (devenu courses Juniors et Féminines cette année, NDLR) ou le Tour de Savoie-Mont Blanc (Total Direct Energie sera absente cette saison, NDLR). On n’a pas l’occasion d’en faire beaucoup, mais ce sont de belles courses. Je me souviens qu’il y a quelques années, avant de passer pro, ces courses-là étaient les plus belles que l’on faisait. Ce ne sont pas de petites courses et on est content d'y venir.

« SI JE MARCHE BIEN, JE DEVRAIS POUVOIR ÊTRE DEVANT »

Que venez-vous chercher, l’équipe et toi-même, sur ce Circuit des Ardennes ?
Les coureurs de l’équipe qui sont ici sont déjà en forme, donc on n’est clairement pas là pour s’entraîner à faire des efforts. Sur une course comme celle-là, on vient au moins pour une victoire d’étape. Si on ne gagne pas au moins une fois, ce serait décevant.

Tu as gagné le Grand Prix Miguel Indurain le week-end dernier, ce qui laisse à penser que tu es en très bonne forme !
Oui, je suis en forme mais je ne vais pas me prendre la tête. On va prendre la course jour après jour. Avec ce parcours, si je marche bien, je devrais pouvoir être devant. Je n’ai pas encore regardé le plateau, on va voir ça avant la 1ère étape. J’étais déjà venu ici l’année dernière mais je marchais un peu moins bien. Je n’avais pas fait des merveilles, mais j’étais quand même compétitif. On va essayer de bien faire cette année.

« IL FAUDRA ÊTRE CONCENTRÉ TOUT LE TEMPS »

Faut-il s’adapter à la façon de courir ?
C’est beaucoup plus décousu. Il y a moins d’équipes qui veulent ou peuvent contrôler la course. Des échappées peuvent être composées d’un plus grand nombre de coureurs, et peuvent aller plus loin. Sur une course vallonnée comme celle-là, ça demande beaucoup plus d’efforts violents. Ca monte les bosses à fond, et que ce soit au bout de 5 ou de 150 kilomètres, c’est pareil ! En général, on a plutôt l’habitude d’avoir un début de course violente, une fin de course violente et entre les deux, une partie plus calme. Là, il faudra être concentré tout le temps.

C’est important, à ce moment-là de la saison, de faire ce type d’efforts ?
Ca nous fait du bien. L’an dernier, après cette course-là, on a tous marché. J’espère que ce sera le cas pour moi encore ici, puisque j’enchaînerai avec la Flèche brabançonne et le Tour du Finistère (où il s'était imposé l'an dernier, NDLR).

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