Le Triptyque de plus en plus contrôlé

Crédit photo Martine Lainé

Crédit photo Martine Lainé

Trois étapes en ligne et trois sprints. Les échappées n'ont pas eu raison du peloton sur les routes du Triptyque, ce week-end. Le maillot jaune Mikkel Bjerg a pu compter sur le soutien inconditionnel de son équipe Hagens Berman Axeon qui a contrôlé les échappées le samedi et le dimanche. Le vendredi, lors de la journée inaugurale, nous avons même assisté à un scénario digne d'une étape du Tour de France. Une échappée qui part au kilomètre 0, qui prend du champ et qui se fait reprendre dans les derniers kilomètres sous l'impulsion des équipes de sprinteurs comme Sunweb, Groupama-FDJ, Uno-X, Team Wiggins...

Le Triptyque est-il devenu une course contrôlée ? Pour Kurt Van de Wouwer, qui a guidé la formation Lotto-Soudal une dizaine de fois sur cette épreuve comme directeur sportif, cela ne fait aucun doute. "La plupart des équipes, y compris la nôtre, sont des structures de développement du WorldTour. Cette année, il y avait Groupama-FDJ en plus. Le niveau continue d'augmenter et cela au détriment du spectacle. Ca contrôle comme chez les pros. Finalement, la course est moins belle mais elle correspond davantage à ce qui attend les coureurs dans le WorldTour". 

UN PARCOURS FAVORABLE AUX SPRINTEURS

Gerard Verbrugge, qui a suivi douze Triptyque depuis la voiture de direction de course, l'a également remarqué. "C'est un scénario duquel nous sommes de plus en plus coutumiés. Nous avons l'échappée matinale. Nous donnons plusieurs minutes. A 60 kilomètres de l'arrivée, nous ouvrons les mannettes. Peu importe le profil, alors qu'avant, ça partait sur les chapeaux de roue". 

De plus, le parcours proposé aux coureurs de cette 24e édition favorisait le contrôle des gros blocs. "Le tracé était à leur avantage avec aucune arrivée pour puncheurs et beaucoup de grands routes. Pour Hagens Berman Axeon, c'était du pain bénit. Je ne critique pas l'organisation. Je sais qu'il est difficile de trouver des villes-étapes, mais les difficultés étaient souvent loin de l'arrivée. Sans parler du vent qui était inexistant durant les trois jours. Si on avait eu du vent de côté entre Frasnes et Tournai, on aurait eu une autre course", conclut le directeur sportif de Wallonie-Bruxelles, Jean-Denis Vandenbroucke.

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