Maxime Renault : « J’y pensais depuis un an »

Crédit photo Bénédicte Front

Crédit photo Bénédicte Front

Quel début de saison pour Maxime Renault ! Débarqué dans le DN3 du Team Fybolia Locminé à l’intersaison, le Normand, qui dispute peut-être sa dernière saison pleine dans les pelotons, s’est offert ce dimanche après-midi la prestigieuse Classique bretonne Manche-Atlantique (voir classement), après avoir déjà remporté la première manche de la Coupe de France, la Vienne Classic, le week-end précédent. “Je savais que c’était l’une des dernières courses qu’il me restait à gagner, dans un palmarès correct. J’y pensais depuis un an, depuis ma déception de l’an dernier, lorsqu’Emmanuel Morin m’avait lâché à 300 mètres de l’arrivée. C’est une petite délivrance de la gagner”, explique le lauréat du jour auprès de DirectVelo.

REFROIDI PAR LA NEUTRALISATION

Cette fois-ci, l’ancien coureur professionnel a pu pleinement savourer sa victoire, lui qui avait obtenu ses deux derniers succès au jeté de vélo. “C’était une explosion de joie à l’arrivée car cette fois, j’ai pu lever les bras. La semaine dernière, ça n’avait pas la même saveur car je ne savais même pas si j’avais gagné sur le coup”. Sur son nuage, l’athlète de 29 ans a le sentiment d’avoir rempli un objectif majeur de sa saison avec cette victoire. “Je connais bien les routes puisque je m'entraîne souvent ici en ce moment. Avant, j’avais du mal à passer Cadoudal mais maintenant, je m’y suis habitué”, plaisante-t-il au moment de rappeler que l’épreuve du jour passait devant son nouvel habitat.

Très en jambes dès le début de course, Maxime Renault a vite compris qu’il avait un gros coup à jouer ce dimanche. Mais une interruption inattendue aurait pu tout changer, lorsque la course a été neutralisée pendant dix minutes suite à une chute. “Ca a coupé l’effort de tout le monde. Ca m’a un peu refroidi, dans un endroit stratégique et propice aux bordures. Ce n’était pas le top mais il a fallu faire avec”. Ensuite, le garçon a décidé d’anticiper la grande bagarre finale et s’est retrouvé avec son coéquipier Antoine Prod’homme à l’avant de la course. “On savait qu’on avait plus de chance de faire un résultat final en étant deux devant. Antoine  s’est sacrifié pour moi. Je me sentais fort dans la bosse. A chaque fois, j’arrivais à me dégager dans Cadoudal, alors j’avais confiance pour le final”, relate-t-il après coup.

LES AUTRES CLASSIQUES EN FORME DE BONUS

Finalement, le bon coup sort en toute fin de course, lorsqu’il s’isole avec un Baptiste Bleier lui aussi en très grande condition et revenu du diable vauvert après un incident mécanique. “Je n’ai pas tergiversé lorsqu’il a attaqué dans le final. Il fallait vite y aller ! Si on lui avait laissé 200 mètres, avec ses qualités de rouleur, on ne serait peut-être pas rentré. On s’est mis d’accord pour rouler et assurer les deux premières places. Ensuite, ça s’est fait dans la dernière bosse”. Avec un sprint “moins serré” que la semaine passée, dans la Vienne, s’amuse Maxime Renault, qui avait dû jouer des coudes sur la manche de Coupe de France pour l’emporter.

Désormais, l’ancien coureur d’Auber 93 va enchaîner les autres Classiques bretonnes, sans pression. “Je visais surtout Manche-Atlantique. Ce qui va venir sera du bonus”. Quant à la  grande coupe remise au vainqueur, elle sera au chaud chez ses parents, “avec tous les autres trophées”.

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