Jip Van den Bos a fait une Chantal Blaak

Crédit photo Arnaud Guillaume

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Si l'équipe Boels Dolmans était favorite pour ce GP Samyn (1.2), deuxième manche de la Lotto Cycling Cup, on ne s'attendait pas à voir Jip Van den Bos lever les bras. La Néerlandaise de 22 ans y a même ajouté la manière en passant la ligne en solitaire. "Je voulais faire une Chantal Blaak et cela a marché", surprend-elle pour DirectVelo. Mais que signifie faire une Chantal Blaak, double lauréate de l'épreuve wallonne ? "Poser une mine et foncer sans regarder. En Flandre, on dit "naar de finish peren". C'est une expression méconnue aux Pays-Bas. Je pense l'avoir bien assimilée."

Présente dans le bon groupe, la troisième de l'Omloop Het Nieuwsblad samedi dernier a profité de son anonymat. "Quand j'ai vu le coup sortir, je me suis glissée dedans et personne n'a réagi. Je me suis dit tout de suite que c'était ma chance.  Tout le monde surveille Chantal Blaak et Jolien D'Hoore et c'est normal. Personne ne surveille la jeune Jip Van den Bos qui n'a encore rien prouvé. Avec ma forme, je savais que je pouvais conclure."

« SI LE PELOTON VEUT ENCORE ME LAISSER PARTIR... »

Avec un début de saison pareil, la deuxième de la Rabobank Aalburg (1.2) ne restera pas longtemps incognito dans le peloton. "Peut-être que je dois rentrer dans le rang", plaisante-t-elle avant de reprendre son sérieux :  "je veux continuer de la sorte quitte à être surveillée."

Cette première victoire personnelle au niveau UCI vient mettre un terme à deux années difficiles. "Les deux dernières saisons, j'ai souffert. Je me suis toujours cassée quelque chose. Cette fois-ci, l'hiver a été bon et je peux montrer de quoi je suis réellement capable."

Avec ce succès rapide en 2019, Jip Van den Bos peut entrevoir les prochaines courses avec confiance. "Je serai présente sur toutes les classiques mais je vais devoir plancher pour Chantal Blaak, Anna Van der Breggen et Jolien D'Hoore. Je ne vais quand même pas demander à ces filles de rouler pour moi. Il faut savoir rester à sa place mais si le peloton veut encore me laisser partir, je suis preneuse", conclut-elle avec une pointe d'humour.

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