Fabien Schmidt a passé l’âge de se prendre la tête

Crédit photo William Cannarella

Crédit photo William Cannarella

Fabien Schmidt est un homme heureux. Ce jeudi, il affichait un large sourire, devant le bus de Delko Marseille Provence, après en avoir terminé de son contre-la-montre inaugural du Tour de la Provence. “Je suis heureux d’être là, vraiment content. Ca me change. J’ai une nouvelle motivation, et des nouveaux challenges qui s’offrent à moi”, confirme-t-il auprès de DirectVelo. Après deux très grosses saisons chez les amateurs, revoilà le Breton dans le peloton professionnel, une situation qu’il attendait depuis des mois. “J’aborde le début de saison comme tous les ans, en remettant les compteurs à zéro. Je vois qu’il y a beaucoup de boulot à faire. Je prends tout ça au sérieux. J’attends d’avoir des sensations pour essayer de tenter des choses, de jouer un petit peu…”.

UN PROBLÈME D’OREILLETTE

Dans les rues des Saintes-Maries-de-la-Mer, le lauréat du Challenge BBB-DirectVelo 2017 - 2e l’an passé - a tenté de tout faire à bloc. Sans succès. “J’ai fait de mon mieux. Je n’avais pas d’oreillette et je suis parti très vite. Etant donné que c’était un chrono court, je me suis dit qu’il fallait le faire à bloc dès le départ. Mais bon… Après avoir tourné, j’ai senti quelques turbulences”, rigole-t-il après coup. “Ensuite, j’ai fini avec des sensations bof-bof… Je n’avais plus grand-chose. C’est dommage que l’oreillette n’ait pas marché. A un moment donné, j’avais pas mal d’avance sur les temps de notre leader, Mauro Finetto, et si on m’avait donné ces temps-là, je me serais calmé un peu pour en remettre ensuite sur la fin. Ils me l’ont dit, mais ça ne marchait pas. J’avais mis le mauvais canal”.

SANS PRESSION

Bien qu’il ait conscience qu’il aurait pu “mieux gérer” son effort, le vainqueur du Tour de Bretagne 2018 insiste sur sa satisfaction d’avoir tout donné, alors qu’il aura désormais trois étapes en ligne pour tenter de se montrer, ou d’aider au mieux le collectif marseillais. “J’ai envie d’être utile à l’équipe, et d’avoir des sensations. J’étais déjà mieux qu’à La Marseillaise, où je n’étais pas très bien (23e). Je l’avais fait au métier, en étant toujours placé. Le vent avait profité aux coureurs qui étaient un peu moins bien, comme moi. Cette fois, je pense que ça ira mieux. J’espère que je pourrai aider Mauro et les autres. On est quand même chez nous, rappelle-t-il en évoquant la structure provençale dans laquelle il évolue désormais, alors il faudra essayer d’être acteurs”. Une chose est sûre : le coureur de 29 ans prend désormais les choses avec philosophie. “Il n’y aucune prise de tête à avoir. Je ne vais pas cogiter à mon âge. J’ai déjà des copains dans l’équipe, tout se passe bien, on a du super matos… C’est vraiment génial. Il faut en profiter”.

 

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