Morne Van Niekerk : « J'ai un peu trop donné »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo.com

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Présent dans la bonne échappée en compagnie de Romain Combaud (Delko Marseille Provence), Anthony Turgis (Direct Energie) et Julien Antomarchi (Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole), Morne Van Niekerk a marqué de son empreinte la 41e édition du Grand Prix la Marseillaise pour sa première course de la saison chez les professionnels. "Samedi soir, nous avons discuté avec l'équipe et j'ai demandé s'il était intéressant que je prenne l'échappée. On m'a répondu que oui, du coup, j'ai saisi l'opportunité", avoue-t-il à DirectVelo. Le néo-pro a une première fois tenté sa chance peu avant le km 5, en compagnie de Thibault Ferasse (Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole) et d'Axel Journiaux (Direct Energie). Le Sud-Africain a repris la poudre d'escampette quelques kilomètres plus loin vers le km 15. "Julien Antomarchi est sorti. A ce moment-là, mon coéquipier Kévin Le Cunff m'a dit que c'était le bon lièvre, que c'était à moi d'y aller. J'ai donc fait l'effort pour revenir sur lui, puis Romain Combaud et Anthony Turgis sont rentrés", indique-t-il.

« STÉPHANE JAVALET M'A BEAUCOUP GUIDÉ »

Le coureur de la formation Saint-Michel-Auber 93 a ensuite pu bénéficier des précieux conseils de son directeur sportif Stéphane Javalet. "Il a bien parlé avec moi quand il était derrière avec la voiture. J'apprends plus vite ainsi", déclare-t-il. Mais Morne Van Niekerk a malgré tout commis l'erreur d'être trop généreux dans ses relais. "J'ai un peu trop donné et je n'ai pas pu suivre quand Anthony Turgis a imprimé un gros tempo à deux kilomètres du sommet de la côte du Pas d'Oullier. J'ai craqué, j'étais exténué", reconnaît celui qui a été le deuxième de l'échappée à craquer après Julien Antomarchi à cinq-six kilomètres de ce même sommet. Il a ensuite cherché à connaître son retard au passage de cette côte, en vain. "Je ne descends pas mal, je me suis dit que je pouvais peut-être rentrer et me cacher dans les roues avec le vent de face dans le col de la Gineste. Mais ils étaient très forts devant, j'étais cuit", concède celui qui s'est fait reprendre par le peloton à la sortie de Roquefort-la-Bédoule.

« UN MÉLANGE DE SATISFACTIONS ET DE REGRETS »

Durant cet intermède, le coureur âgé de 23 ans a cherché à bien s'alimenter et boire pour donner un dernier coup de main à son équipe, une fois rattrapé par le peloton. "Malheureusement, je me suis fait rejoindre par la gauche et mes coéquipiers se trouvaient sur la droite. Du coup, ça a pris quelques kilomètres avant que je puisse aller à droite. Je n'ai pu me mettre à côté de mes coéquipiers que 200 mètres avant le pied de la Gineste et j'ai explosé dès que cette montée a commencé", regrette-t-il. Au final, le Sud-Africain a terminé dans un groupe d'une dizaine de coureurs à la 69e place à 4'29" du vainqueur Anthony Turgis (Voir classement).

"D'un côté, je suis content d'avoir été acteur de la course. J'étais très nerveux au départ et j'avais un peu peur de ne pas avoir assez de force pour suivre les professionnels. Cela m'a donné de la confiance, je ne suis pas qu'un numéro de dossard, je peux faire la course et ne pas juste prendre le départ avec les pros. D'un autre côté, je suis un peu déçu, ce n'est pas souvent que l'échappée arrive pour la gagne. Avec des petites erreurs de néo-pro, j'ai perdu la course. Je peux être plus fort. C'est donc un mélange de satisfactions et de regrets", conclut-il.

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