Anthony Macron est un jeune homme serein, qui sait où il veut aller. Plus sans doute que l’an dernier, à la même époque, lorsqu’il s’apprêtait à quitter les rangs Juniors pour rejoindre l'Élite. Finalement, son arrivée chez les “grands”, au sein du VC Rouen 76, s’est très bien passée. “Le bilan de ma saison est positif. J’ai réussi à faire quelques Top 15 en Élites et j’ai disputé deux manches de Coupe de France, à Luneray et à l’Artois. J’ai vu que c’était encore autre chose, en terme de niveau ! Pour mes débuts dans la catégorie, je pense m’en être bien sorti”, résume-t-il auprès de DirectVelo. Actuellement en stage à Fréjus (Var) où il peaufine sa condition physique en vue de la prochaine saison, le Pas-de-Calaisien, né à Arras, a tout de même dû compenser l’été dernier avec une chute, sur le Challenge Mayennais. “Cela m’a coûté une meilleure fin de saison. Il n’y avait pas de fracture mais de belles brûlures, et j’ai été embêté un bon mois avant de revenir. C’est dommage car j’étais dans une bonne période et j’avais gagné plusieurs fois en deuxième catégorie”.

« J'ÉTAIS TORDU DE TOUS LES CÔTÉS »

Le résident de Vis-en-Artois a finalement repris la compétition sur… la Boucle de l’Artois. “C’était la dernière manche de la Coupe de France et dans ces conditions, ce n’était pas le plus simple pour reprendre. Au moins, j’ai été directement dans le bain”, sourit-il avec le recul. “Je me suis fait plaisir malgré tout, en m’échappant sur la première étape, qui passait à cinq kilomètres de chez moi. J’ai vite retrouvé des sensations corrects, mais je n’ai jamais retrouvé mon meilleur niveau jusqu’à la fin de saison”, ajoute celui qui a dû se rendre plusieurs fois dans le cabinet d’un ostéopathe. “J’étais tordu de tous les côtés au niveau du dos. Je n’avais pas de grosses douleurs mais quelques gênes”.

« IL ME RESTE UNE BONNE MARGE »

En 2019, Anthony Macron espère continuer sa progression. “Je veux participer à de grosses courses. J’aimerais rentrer en Equipe de France et gagner au moins une fois en Elite. J’ai failli le faire cette année sur la 3e étape de l’Essor breton, où j’ai été repris à 300 mètres de la ligne. Je pense que c’est possible”, ajoute celui qui a arrêté son BTS le printemps dernier et qui se consacre désormais exclusivement à la pratique du cyclisme. “Je ne veux rien lâcher, continuer de me battre pour progresser. Je sais qu’il me reste une bonne marge. L’an prochain, j’aurai plus de repères. Je connais les courses maintenant”.