La piste italienne cherche un toit

Crédit photo DirectVelo.com

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La squadra azzura roule entre les gouttes. L'équipe de Filippo Ganna, Champion du Monde de poursuite, d'Elia Viviani, Champion olympique de l'Omnium est SVF, sans vélodrome fixe. L'unique piste couverte d'Italie est fermée, pour raison de sécurité. La couverture, bon marché, s'est dégradée et laisse passer la pluie.

La première conséquence a été de trouver un toit pour les beaux vélos azzuri Pinarello de la fédération. "Nous avons dû louer un magasin pour les vélos des hommes et un autre pour ceux des femmes", indique Marco Villa, le commissaire technique de la piste italienne.

« ON S'ENTRAINE SUR LA ROUTE »

Mais pour s'entraîner, il a fallu trouver des solutions de secours."Avant Saint-Quentin, nous sommes allés nous entraîner cinq jours à Granges (Suisse) et grâce au temps clément, nous avons pu rouler au Vigorelli de Milan. C'est une piste semi-couverte, en bois et rapide. Et nous nous entraînons aussi sur route", sourit-il.

Les pistards italiens se retrouvent dans la situation qu'ils connaissaient avant l'ouverture de Montichiari."Nos coureurs sont aussi routiers. Ils sont habitués à faire des allers-retours entre la piste et la route".

« DANS DEUX ANS, ON AURA PEUT-ÊTRE DEUX VELODROMES »

Un nouveau vélodrome va voir le jour. "Le projet date de trois-quatre ans. Mais quand il y a le financement d'une région, cela prend du temps. Maintenant tout est calé pour le financement mais on ne construit pas un vélodrome comme une petite maison", rappelle Villa. "Dans deux ans on aura peut-être deux vélodromes quand le nouveau sera construit et Montichiari réouvert, mais la qualification olympique, c'est maintenant".

Pour ne rien arranger aux affaires italiennes, la Coupe du Monde se déroule tout l'hiver. "On doit continuer à partir nous entraîner à l'étranger. Ce n'est pas facile d'être à 100% dans ces conditions, surtout pour les coureurs qui doivent aussi penser à la route", témoigne-t-il. D'ailleurs, Marco Villa tire un coup de chapeau à ses coureurs toujours motivés malgré l'adversité et sacrés Champions d'Europe à Glasgow. "Ils se sont adaptés très vite. De toutes façons, pleurer et se plaindre n'était pas la solution", conclut-il.

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