Valentin Madouas : « J'ai voulu me racheter »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Il aura fallu attendre la confirmation de la photo-finish, mais Valentin Madouas a finalement eu raison de lever les bras au franchissement de la ligne d’arrivée, ce jeudi à l’occasion de Paris-Bourges. Alors que Bryan Coquard a été annoncé vainqueur pendant les premières minutes qui suivaient l’arrivée, c’est bel et bien le coureur de la Groupama-FDJ qui a résisté, sur le fil, au peloton, réglé par le sprinteur de la Vital Concept (voir classement)“Je pensais vraiment m’être fait sauter sur la ligne. J’ai quand même levé les mains juste après… en me demandant si j’avais gagné, car je n’ai pas vu qu’ils revenaient de derrière. Mais j’avançais beaucoup moins vite qu’eux et j’ai vu Bryan débouler super vite. Je pensais vraiment qu’il était premier mais finalement, j’ai vite appris que j’étais le vainqueur, c’est vraiment super !”, résume Valentin Madouas auprès de DirectVelo. A 22 ans, le Breton s’offre ainsi son premier bouquet chez les professionnels, pour sa première saison parmi l'Élite. “C’est une belle course et c’est ma première victoire chez les pros. Ca compte. Je me rappellerai d’avoir gagné ici !”.

« J’AI TENTÉ LE TOUT POUR LE TOUT »

En l’absence du sprinteur Marc Sarreau, “qui s’est cassé le pied et on a une pensée pour lui”, la Groupama-FDJ avait décidé de s’appuyer sur son néo-pro. “On avait mis une tactique en place dans le bus. On s’était dit qu’on allait durcir la course dans les bosses pour que je puisse attaquer sur le haut. L’équipe a parfaitement travaillé et j’ai vite senti que les jambes répondaient bien”. Présent dans un groupe très alléchant dans le final, l’ancien Champion de France Amateurs s’est fait la malle, en solitaire, dans les derniers hectomètres. “J’ai tenté le tout pour le tout. Je passais de gros relais… Je me suis dit qu’on allait au bout, puis qu’on allait se faire reprendre, puis à nouveau qu’on allait se jouer la victoire… C’était vraiment flou dans ma tête. Alors je me suis dit qu’il fallait tout tenter. J’ai surpris le groupe à 1500 mètres de l’arrivée et ça l’a fait”, se réjouit le lauréat du jour.

« JE NE COMPRENAIS PAS »

Surtout, Valentin Madouas tient sa revanche après être complètement passé à côté du Championnat du Monde Espoirs à Innsbruck (lire sa réaction d’après-course), dont il était pourtant l’un des grands outsiders. “J’étais très déçu de mon Mondial la semaine dernière, où je n’avais aucune jambe. Je ne comprenais pas pourquoi et j’ai voulu me racheter. Ca prouve que ce n’était qu’une mauvaise journée là-bas. Gagner juste après, c’est vraiment super”.

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