Mondial - Elites Hommes : Les réactions

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

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Alejandro Valverde (Espagne) a remporté, ce dimanche, à Innsbruck (Autriche), le Championnat du Monde Elites Hommes. Après 258,6 kilomètres de course, l'Espagnol a devancé le Français Romain Bardet et le Canadien Michael Woods (voir classement). Alejandro Valverde succède au Slovaque Peter Sagan au palmarès. Retrouvez les réactions recueillies par DirectVelo.

Rudy Molard (France)
31e à 2’42’’
« Ce n'était une course pas simple à gérer. On avait une élimination par l'arrière. Ca montait à un gros tempo à tous les tours. On s'est retrouvé à quatre Français au pied de la dernière bosse. Le but c'était de bien contrôler qu'il n'y ait pas d'attaque jusqu'au pied. J'ai tout donné jusque-là pour condamner toute attaque et laisser nos trois leaders d'expliquer dans la montée. Romain fait deuxième, battu par Valverde. Je pense qu'on ne peut pas avoir de regrets. Il n'y a pas de course parfaite, mais on n'a pas fait de grosse erreur. Dans l'avant-dernière montée du long col, on a bien accompagné les coups. Je pensais que ça allait attaquer plus que ça mais tout le monde était vraiment usé. On pensait bien que ça allait être dur, mais pas à ce point-là. Finalement, il n'y a pas eu beaucoup d'attaques tellement la course a été dure. C'est bien de faire des courses très dure, mais je pense qu'il y a une limite. Pour le spectacle, c'était peut-être trop dur. Après, il y a un beau vainqueur. Sur sa carrière, Alejandro Valverde mérite ce titre de Champion du Monde. »

Sébastien Reichenbach (Suisse)
32e à 2'42"
« C'était un Mondial très dur, comme on s'y attendait, avec un gros tempo. L'échappée a pris tellement de temps que le peloton était obligé de rouler très vite, c'était un véritable rouleau compresseur. Tout le monde était très fatigué. L'équipe suisse devait rester prudent si un coup partait d'assez loin mais on a vite compris que ça ne serait pas le cas. Avec nos moyens du jour, il nous restait de suivre le plus longtemps possible les meilleurs. Il m'a manqué un peu de distance. J'étais bien jusqu'à l'avant-dernier tour mais c'est logique après l'été que j'ai eu (fracture de la clavicule en juillet, NDLR). Deux mois d'entraînement c'était limite pour rivaliser avec les meilleurs aujourd'hui ».

Tony Gallopin (France)
58e à 13’05’’
« On savait qu'on avait l'équipe pour jouer le titre. On était une nation attendue. On savait qu'il fallait répondre présent. C'est ce qu'il s'est passé. Nous étions unis derrière nos trois leaders. On est tombé sur un grand Alejandro Valverde. Il n'y a pas de regret à avoir après avoir perdu au sprint face à lui. On savait que si on n'arrivait pas à le lâcher dans la montée, ça serait compliqué. C'est un coureur d'expérience qui est presque capable de gagner des sprints massifs. On l'a encore vu sur la Vuelta. A titre personnel, les jambes n'étaient pas exceptionnelles, mais elles étaient assez bonnes pour travailler. J'ai réussi à les accompagner jusque dans le dernier tour et après la journée était finie pour moi. Je savais que ça serait dur pour moi. Mon rôle était d'être un peu capitaine et de gérer nos trois leaders jusqu'au dernier tour. Le parcours était vraiment dur. On montait et on descendait tout le temps. Toute la journée, ça a roulé. C'était un Championnat du Monde exceptionnel. On n'aura pas souvent ça et heureusement. »

Anthony Roux (France)
Abandon
« C'était long à contrôler avant le circuit et dans le circuit, la bosse est quand même longue. Derrière les échappés, ça a mis du temps à rouler et on n'était pas nombreux à le faire... Ils ont pris 18 minutes assez facilement. Je pense que des équipes auraient pu rouler avec nous pour limiter l'écart à 10 minutes ça aurait permis de monter la bosse un peu plus tranquillement car le rythme était vraiment affolant dans l'ascension. Mais on savait que, vu les coureurs devant et la difficulté du circuit, c'était difficile pour eux d'aller au bout mais c'est toujours mieux d'arriver dans le circuit avec dix minutes de retard. J'ai fait la course que je voulais faire, ça allait bien. Avec le public, c'était impressionnant, ça donnait envie d'aller jusqu'au bout. Ce n'était une montée pas très très raide mais quand même pour grimpeurs. La quatrième ascension montait trop vite pour moi, je n'arrivais pas à suivre ».

Dan Martin (Irlande) -notre photo-
Abandon
« Je me sentais bien sur les deux premières heures de course mais c'est devenu difficile dans la montée du circuit. Je n'avais pas les jambes, mais j'ai quand même essayé de faire de mon mieux. C'est un Championnat du Monde très spécial. Le circuit est incroyable. Ca a été une saison difficile. C'est compliqué parce que depuis le Tour de France, je suis fatigué. Donc au départ, j'étais quand même réaliste quant à mes chances de briller. Peut-être que si on avait fait le Mondial en août, j'aurais eu une chance. Là, c'est trop tard dans la saison. C'est difficile de maintenir la forme. Mais je vais quand même aller au Tour de Lombardie. C'est une belle course qui me convient bien. J'aime cette course. »

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