Malgré les efforts du Vendée U, les coureurs du Chambéry CF ont conservé leur 3e place au classement de la Coupe de France DN1, à l'issue de la Boucle de l'Artois, la 8e et dernière manche. "On a sauvé le podium in-extremis ! C'était l'objectif en venant sur cette dernière manche. Cela fait maintenant quatre saisons de rang que l'on est sur le podium avec une équipe constituée uniquement d'Espoirs. C'est donc une satisfaction, même si nous avons pas mal subi ce dimanche", reconnaît Clément Dupuy, directeur sportif de la formation chambérienne.

Conscients de l'enjeu de ce dernier week-end, les coureurs de Chambéry CF savaient d'où viendrait le danger. "On avait peur du chrono, avec des adversaires comme Brunel (CC Etupes) ou Pijourlet (Vendée U), qui sont très forts, explique Dupuy. Le samedi matin, on a saisi notre chance avec Clément Champoussin (2e). On a dit que l'on allait prendre ce qu'on pouvait sur chaque étape. On a basculé dans une position très favorable après les étapes du samedi. On s'est couché confiant, même si on savait que la course n'était pas terminée".

« FINIR À DEUX POINTS, C'EST FRUSTRANT »

Sur la dernière étape disputée ce dimanche, les coureurs du Vendée U ont bien failli réduire à néant les espoirs chambériens. "Il fallait faire attention à l'échappée du jour, insiste Clément Dupuy. Les gars ont beaucoup travaillé pour que l'échappée ne soit pas trop dangereuse. Finalement, le groupe est parti avec de fortes individualités, et Antoine Raugel a buté à quelques secondes au moment de rentrer sur le groupe de tête. Pour un petit rien, on a raté le bon wagon. En arrivant sur le circuit, la course a beaucoup bougé, et on n'a pas réussi à prendre les coups. C'est là qu'on s'est mis dans une situation difficile. On a coutume de dire que l'on prend les manches pour les gagner, et que l'on marque des points de cette façon. Mais quand on arrive à la finale, on a envie de rester sur le podium, d'autant que c'est un repère important. Je suis triste pour Vendée U, car finir à deux points, c'est frustrant, mais je suis surtout content pour nous". 

« CE N'EST PAS UN MAL »

Après avoir pris le temps de monter en puissance collectivement, le Chambery CF a trouvé une certaine homogénéité sur la deuxième partie de saison. "Au début, en Coupe de France DN1, on a eu la chance d'avoir de très fortes individualités, comme Aurélien Paret-Peintre qui nous a sauvé la mise à Montbéliard, par exemple. Mais le groupe n'était pas encore soudé. Maintenant, l'équipe est plus homogène. Simon Verger et Clément Champoussin ont passé un cap. On est toujours en construction, mais on s'est amélioré. En face de nous, on trouve une équipe comme Roanne qui fait penser au Vendée U d'une certaine époque, avec des coureurs mûrs".

Au terme d'une saison où les Espoirs ont peiné à rivaliser avec leurs aînés, le centre de formation savoyard a tiré profit de la situation pour permettre à ses coureurs de progresser tactiquement. "C'est difficile à expliquer, commente Dupuy. Peut-être que le niveau Espoirs a diminué, ou peut-être que le niveau Elites a augmenté avec l'arrêt de certaines équipes pros... C'est peut-être un peu des deux. On se souvient du Championnat de France à Vesoul, où les Espoirs faisaient la loi. Cette année, c'était moins le cas. Mais ce n'est pas un mal. On a vu qu'il fallait être résistant, bagarrer longtemps... Ce qu'a fait Fabien Schmidt aujourd'hui (dimanche), nous, on ne peut pas le faire. Il faut jouer plus fin. C'est quelque chose qui vient avec le temps, avec l'expérience, et ce genre de course nous permet d'élever notre niveau".