Ignatas Konovalovas, grimpeur grâce à son fils

Crédit photo Robert Gachet

Crédit photo Robert Gachet

Revoilà Ignatas Konovalovas sur le devant de la scène. Alors que le Lituanien n’avait plus participé à la moindre compétition durant plusieurs mois, il vient de prendre la 2e place du Tour du Doubs, ce dimanche, après avoir seulement disputé trois compétitions depuis sa reprise, effectuée sur le Binck Bank Tour. Le solide coureur de la Groupama-FDJ est revenu sur sa situation actuelle et son résultat du jour auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Es-tu surpris d’être à ce niveau sur un profil comme celui-ci ?
Ignatas Konovalovas : Oui ! Ce n’est que ma quatrième course depuis Paris-Roubaix, depuis ma coupure, après le week-end Brussels-Fourmies. J’avais aussi disputé le Binck Bank Tour juste avant. Je ne pensais pas forcément avoir ces jambes-là.

« QUAND JE VOIS QUI ÉTAIT AVEC MOI... »

Mais tu t’es retrouvé dans un groupe de costauds !
Une fois dans le groupe de cinq, je me suis dit que j’allais me faire lâcher dans la dernière ascension et que j’allais terminer 5e. Mais finalement, c’était très tactique dans le final et ça m’a aidé car personne ne voulait vraiment rouler très fort. C’était super pour moi car j’avais le temps de récupérer un peu entre chacune de leurs attaques. Après le sommet, j’ai commencé à espérer faire un podium, même si je sais que je ne suis pas le meilleur sprinteur du monde. Mais Romain Bardet est tombé dans la descente puis Guillaume Martin a été lâché… Finalement, je me retrouve 2e.

Tu n’as donc pas le moindre regret ?
Aucun. Quand je vois qui était avec moi dans ce groupe de tête, je ne peux qu’être content de faire un podium ici. C’était ma première venue sur le Tour du Doubs, je ne connaissais pas les routes, même si Jussi (Veikkanen) m’avait bien expliqué le parcours dans le final…

« UN GROUPE D’AMIS »

Pourquoi as-tu été absent des compétitions pendant plus de quatre mois ?
Il y a d’abord eu la naissance de mon fils, puis j’ai eu un soucis de santé, un virus… J’ai vu avec le médecin de l’équipe qu’il valait mieux que je prenne bien le temps de récupérer. Cela tombait bien car j’ai pu justement profiter de mon fils, à la maison. Me voilà maintenant de retour et ça fait du bien de retrouver le plaisir de courir devant, surtout sur une course qui était plutôt taillée pour les grimpeurs. Ca doit être grâce à mon fils ! Depuis qu’il est là, je n’ai plus le temps de manger à la maison (sourires).

Tu vas bientôt te rendre sur les Championnats du Monde…
Je serai au Mondial contre-la-montre et route mais je suis réaliste, ce sera simplement pour participer et représenter mon pays avec honneur. Ensuite, j’irai certainement terminer ma saison en Chine, avec Arnaud Démare. Ce sera une belle façon de conclure cette année. En 2018, j’ai souvent couru avec les mêmes coureurs, dans le “groupe Démare” comme on l’appelle. C’est un groupe d’amis. Je me rends toujours sur les courses avec le sourire lorsque ce groupe est ensemble !

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