Tour Alsace : « La Planche, c'est la classe »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Depuis 2012 et les trois visites du Tour de France au sommet de la Planche des Belles-Filles, la station haut-saônoise s'est fait un nom, jusqu'à devenir le « Temple du massif des Vosges », dixit Geoffrey Bouchard, vainqueur ce vendredi à son sommet. Désormais lieu mythique du cyclisme franc-comtois, cette montée a acquis un statut de référence pour les grimpeurs. Ce vendredi, ils s'en sont donné à cœur joie, sur la troisième étape du Tour Alsace (2.2) qui s'y achevait. Si pendant près de 5,9 kilomètres, les corps ont été mis à mal par les sévères pentes, tous ont apprécié poser les roues là où respectivement Chris Froome, Vincenzo Nibali et Fabio Aru ont décroché un succès de prestige sur la Grande Boucle. 

''Chez nous, Nibali et Aru sont les plus grands ! Venir rouler sur ces routes, c’est quelque chose. On pense forcément aux images que l’on a vues'', explique Ivan Martinelli, sociétaire de la formation D'Amico Utensilnord. Chez les coureurs transalpins, après les succès d'Aru et Nibali, cette montée bénéficie d'une bonne cote, comme le confirme son coéquipier Francesco Bettini qui se remémore lui aussi de grands souvenirs. ''Quand tu sais que les plus grands champions italiens actuels, Vincenzo Nibali et Fabio Aru ont gagné ici, sur les routes du Tour de France, avec le maillot vert-blanc-rouge, c’est forcément une grande émotion. Ça parle !''.

« UN SACRÉ SOUVENIR »

Si la Planche des Belles-Filles exacerbe la fierté italienne, sa réputation n'a pas exclusivement franchi les Alpes. Elle s'est également répandue outre-manche, notamment suite au succès de Chris Froome, en 2012. De cette façon, ils sont nombreux à vouloir inscrire leur nom au palmarès. ''J’ai l’impression que cette montée s’est vraiment fait un nom maintenant. Il suffit de voir les coureurs qui ont gagné là-haut pour comprendre son importance. C’est la classe de gagner ici ! En plus, c’est ce genre de montées modernes que l’on voit maintenant sur les Grands Tours : c’est court et raide. C’est assez excitant à tester !'', confie Maximilian Stedman, sous le maillot de la Grande-Bretagne Espoirs.

Nombreux sont les coureurs qui ont regardé le Tour de France à la télévision, pourtant, pour la majorité d'entre eux, l'ascension restait une grande première. Dans l'optique de ne pas buter sur ses forts pourcentages, les néophytes de la Planche ont méticuleusement préparé cette échéance. C'est le cas de Hafetab Weldu, membre de l'équipe Sud-Africaine Dimension Data for Qhubeka. ''Je ne l’avais encore jamais faite, mais jeudi soir, j'ai regardé la vidéo de la victoire de Vincenzo Nibali'', glisse-t-il. Du côté de la Suisse, Dimitri Bussard attentait beaucoup de cette montée. ''J'espère que les filles seront belles (rires). Par contre, pour moi, cela reste une montée comme une autre''. Au terme d'un numéro solitaire au cours de l'ascension, c'est Geoffrey Bouchard qui a décroché le graal. Une véritable montée au paradis pour le sociétaire du CR4C Roanne. ''La dernière rampe, c'est magnifique. J'ai préféré lever les bras et crier quitte à perdre cinq secondes au classement général. Je ne sentais plus la pente alors que c'était super raide. Ça va être un sacré souvenir''. 



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Portrait de Francesco BETTINI
Portrait de Geoffrey BOUCHARD
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