Kirsch renversé : « Je n'ai rien vu venir »

Crédit photo Martine Lainé

Crédit photo Martine Lainé

Incident peu banal dans le groupe de tête ce lundi dans la troisième étape du Tour de Wallonie. Le duo Edward Planckaert et Alex Kirsch vient de passer le troisième sprint intermédiaire au kilomètre 94 et posséde un matelas de trois minutes par rapport au peloton. Deux kilomètres plus loin, le coureur de WB-Aqua Protect-Veranclassic se retrouve au sol percuté par la voiture suiveuse de Sport Vlaanderen-Baloise. Résultat: Edward Planckaert se retrouve seul en tête tandis que le Luxembourgeois est groggy par terre. Il a malgré tout pu terminer l'étape. "La voiture du directeur sportif m’a heurté par l’arrière, je n’ai rien vu venir. Je n’ai donc pas pu anticiper et amortir ma chute. Je suis tombé sur la tête et après je ne me souvenais plus des 60 premiers kilomètres. J’ai ensuite été soigné à la lèvre et j’ai pris un médicament pour les maux de tête. Mon état n’est pas assez grave pour être emmené à l’hôpital", soufflait-il à ses proches.

Olivier Kaisen, le directeur sportif d'Alex Kirsch précise dans un communiqué que son coureur "souffre de plusieurs contusions. Le médecin a indiqué qu’Alex souffrait de maux de tête, à surveiller. Il sera normalement au départ de la 4e étape du Tour de Wallonie mardi à Malmedy". 

Le directeur sportif de Sport Vlaanderen-Baloise, Andy Missoten était désolé pour le coureur. "Je donnais un bidon à Edward Planckaert. J'étais à sa droite. Kirsch s'est relevé de son relais du côté droit, au lieu de le faire du côté gauche. C'est arrivé très vite. Je suis soulagé qu'il n'a rien de cassé. Je me suis expliqué avec lui lors que nous étions ensuite à l'arrière de la course. J'ai également discuté deux fois avec Olivier Kaisen", s'expliquait-il à DirectVelo.

EDWARD PLANCKAERT ECHAPPE SANS LE VOULOIR

Edward Planckaert, de son côté, s'est fait une belle frayeur et a perdu le fil de ses idées après la chute. "C'est un accident stupide. J'ai dû faire un écart sans quoi je me ramassais aussi. C'est dommage de perdre le rythme de cette manière. Je ne savais plus quoi faire. Je regardais derrière moi. Finalement, le peloton m'a avalé. Je n'avais plus l'envie de rouler à bloc. Je ne voulais pas manquer de respect à Kirsch qui avait bien fait sa part de travail durant l'étape."

Au début de son aventure Edward Planckaert regrettait presque de s'être embarqué dans cette galère. "Je me suis retrouvé devant par hasard. J'ai suivi Alex Kirsch. Le peloton s'est arrêté. Sur le moment, je me suis dit: "zut". La discorde est même intervenue entre les deux coureurs de tête. "Kirsch voulait attendre Lionel Taminiaux, qui était avec eux en début de course en échappée, lâché dans une côte", raconte Missoten. Le directeur sportif a dû aussi rassurer son coureur quand il reconnaît sur le bord de la route la voiture accidentée de ses parents : "ils n'était pas trop touchés", assure-t-il.  "Finalement, ce ne fut pas une échappée pour rien car j'endosse le maillot des sprints intermédiaires et mon objectif sera de le conserver jusqu'au terme de ce Tour de Wallonie", conclut Edward Planckaert.

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