Aloïs Charrin : « J’espérais beaucoup mieux »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Aloïs Charrin ne s’arrête pas. Après le Grand Prix Général Patton en Coupe des Nations, les Championnats d’Europe en République tchèque, et le Tour de Haute-Autriche le week-end passé, le Rhônalpin s’apprête à participer à la Trambouze, troisième des quatre manches de la Coupe de France Juniors. “Je m’étais préparé, surtout mentalement, car ça me fait un sacré bloc de courses depuis le Patton, et même avant. Il fallait rester motivé. Une fois que tu es dans la course, tu ne penses pas au reste, au fait d’être cramé, même si tu as un peu moins de fraîcheur et de giclette. Dans tous les cas, tu es à bloc… Ca fait prendre de la caisse”, explique le sociétaire du VS Romanais Péageois auprès de DirectVelo.

« C’EST MON POINT FAIBLE »

10e du Tour de Haute-Autriche, Aloïs Charrin s’est montré à la hauteur de l’événement. Mais il promet avoir espéré autre-chose. “J’aurais bien aimé gagner la dernière étape. Mais il y avait un gros niveau et que je savais que ça allait être difficile. J’ai un peu coincé dans la dernière bosse et en plus, des coureurs avaient déjà pris un coup d’avance. Donc c’était plié. Le samedi, ça s’est joué au sprint massif et le premier jour, on s’était fait avoir. C’était une belle expérience malgré tout”, résume celui qui portait pour l’occasion le maillot de la Btwin-AG2R La Mondiale.

Si la pluie était présente en fin de week-end sur les routes autrichiennes, le coureur de 17 ans avait en revanche souffert de la chaleur à Zlin, lors des Championnats d’Europe, comme l’avait souligné son sélectionneur Julien Thollet après la course. “C’est mon point faible, j’ai du mal sous la chaleur. Depuis le début de ma carrière, je n’ai jamais fait de gros été, à enchaîner les entraînements et les compétitions sous la grosse chaleur. Du coup, je ne m’adapte pas très bien”. Pas question pour autant de se chercher d’excuses. “La chaleur est une partie des causes, mais seulement une partie. Dans tous les cas, j’étais dans un jour sans. Alors en plus, avec la chaleur… J’espérais beaucoup mieux. On veut toujours faire mieux ! Mais il y avait un gros niveau et avec un Remco (Evenepoel) au départ, tu sais que tu vas souffrir. Ilan Van Wilder était très fort lui aussi. Ca ne laissait déjà plus beaucoup de places pour un espoir de médaille”.

« PROFITER UN TOUT PETIT PEU DES VACANCES »

Ce n’est pas la première fois qu’Aloïs Charrin dit souffrir de la chaleur Mais alors, comment tenter de combler cette lacune ? “Cela va passer par une bonne hydratation. Il faut essayer de trouver des boissons qui me correspondent, avec plus de minéraux. Il faut que je fasse l’effort de beaucoup m’arroser également, d’avoir la nuque mouillée… Et puis, je dois forcer mon corps à s’habituer, donc il faut que je fasse des sorties d’endurance sous la chaleur, pendant trois-quatre heures”. Encore très jeune, le garçon sent que la situation évolue déjà dans le bon sens. “Ca commence à aller mieux quand même. Par exemple, fin juin, sur le Grand Prix de Sisteron (2.3.J), il a fait pratiquement 40°C et pourtant, j’étais là. Je me suis habitué… Alors que l’an passé, je me souviens d’une manche du Tour PACA sur laquelle je n’en pouvais plus… J’avais le cardio à 150 mais j’avais les pulls à bloc, les frissons. Je n’étais pas bien !”.

Après la Trambouze, il se rendra du 3 au 5 août prochains sur le “Giro del Nordest”, dans le Frioul, en Italie. Puis il sera temps de souffler, enfin ! “Je vais refaire un peu de jus pour bien préparer les Championnats de France, chrono et route. Il va quand même falloir profiter un tout petit peu des vacances pour souffler, voir les copains… D’ici là, la Trambouze et la course en Italie risquent de m’achever !”, plaisante-t-il.

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