Tour de France : Sur les traces de... Mikel Landa

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

C’est reparti pour un Tour ! Une nouvelle fois, tout au long de la “Grande Boucle”, DirectVelo vous propose de partir “Sur les traces de” coureurs du Tour de France, en évoquant grâce à un coéquipier, un adversaire, un dirigeant ou un proche, ses saisons dans les catégories de jeunes, ou en Amateurs. Pour ce nouveau numéro de notre rubrique, DirectVelo s’est entretenu avec Higinio Fernandez Suarez, l’ancien professionnel de la Caja Rural, lequel a croisé le fer plus d’une fois avec Mikel Landa dans les catégories de jeunes, notamment sur les routes basques, avant de le retrouver comme coéquipier en sélection espagnole, en Espoirs.

« Mes premières rencontres avec Mikel se sont faites sur les routes basques, sur des épreuves des tournois d’Euskaldun et de Lehendakari (deux Challenges régionaux qui comprennent une vingtaine de manches, NDLR). On se battait pour la victoire assez souvent et il avait déjà beaucoup de talent. On s’était notamment disputé une médaille de bronze sur le Championnat d’Espagne Espoirs, en 2009 (voir notre photo ci-dessus, avec Hignio Fernandez Suarez à gauche, tête baissée, et Mikel Landa à droite, NDLR). On a chacun tracé notre chemin sur ces saisons 2008 et 2009, jusqu’à se retrouver en équipe nationale espagnole en 2010, alors qu’il venait de rejoindre l’équipe Orbea, et moi la Caja Rural.

« ON AVAIT L’IMPRESSION DE COURIR ENSEMBLE TOUTE L'ANNÉE »

Je me souviens notamment d’un rassemblement qui était organisé en préparation du Tour de l’Avenir. Cette course était importante pour tout le groupe et Mikel avait terminé 5e de ce Tour de l’Avenir remporté par Nairo Quintana. Ce n’est pas vraiment un résultat qui m’avait surpris car on connaissait déjà tous ses aptitudes en montagne à l’époque. Il avait notamment été impressionnant en gagnant la Subida a Gorla, une épreuve Espoirs réputée (notamment remportée par Joaquim Rodriguez, Carlos Sastre, Alberto Contador ou Jesus Herrada, NDLR).

Au-delà de ses très bons résultats sur le Tour de l’Avenir, je me souviens que l’ambiance était très bonne au sein du groupe, et Mikel n’y était pas étranger. On avait l’impression de courir ensemble toute l’année, alors que les rassemblements avec l’équipe nationale n’étaient pas si nombreux.

« PAS À PAS »

En Espoirs, Mikel était déjà quelqu’un de très humble et il savait ce qu’il faisait. Surtout, il était à la fois ambitieux et respectueux de ses coéquipiers. Dans cette sélection espagnole, nous avions tous des ambitions et l’envie de nous montrer. C’est normal, sur une course où les meilleurs coureurs s’imposent et font ensuite carrière chez les professionnels. Cela dit, quand il le fallait, il savait se mettre au service du collectif. Lors du Championnat du Monde à Geelong, en Australie, nous avions tous travaillés pour Juan-José Lobato dans le final (victoire de Michaël Matthews, Mikel Landa 18e, NDLR) et Mikel y compris.

Je ne suis pas surpris de voir sa progression et là où il en est aujourd’hui. Je crois qu’il a continué de progresser de façon régulière, pas à pas, notamment chez Euskaltel-Euskadi, où il était arrivé en 2011. Tout a vraiment commencé pour lui lorsqu’il a gagné la dernière étape du Tour de Burgos, cette même année ».

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