Il n'aurait pas dû être là. Mickaël Guichard n'avait pas été retenu par le staff du Team Pro Immo Nicolas Roux pour le Championnat de France Amateur. Il a finalement été appelé en milieu de semaine pour pallier le forfait de Pierre Bonnet, malade. "Ça n'aurait rien changé à ma préparation d'être retenu plus tôt", assure le Corrézien qui a marqué l'épreuve.

« JE VOULAIS REFLINGUER »

Absent de l'échappée de huit coureurs, l'équipe auvergnate a su réagir. Mickaël Guichard et Maxime Roger sont sortis en contre à 73 kilomètres de l'arrivée. "Le pied de la principale bosse s'est monté rapidement. Tout le monde était à fond. Le peloton était très étiré. Il y a eu une attaque d'un Nantais (Léo Danès) et j'ai suivi", rapporte-t-il à DirectVelo. Présent dans le contre, Taruia Krainer (VC Rouen 76) ne relaie pas en raison de la présence à l'avant de son coéquipier Matis Louvel. "Nous avons fait un bon effort à trois. Nous sommes rentrés assez vite finalement (après environ 15 km, NDLR)", indique le coureur qui avait, samedi, "des bonnes sensations".

L'entente entre les onze fuyards -Tony Hurel a été distancé sur crevaison- a commencé à se dégrader au fil des kilomètres. "Certains accusaient un peu le coup donc ils ne passaient plus trop", rapporte-t-il. Les échappés se sont attaqués à un tour de l'arrivée. "Je me suis fait un peu avoir. J'étais placé à l'avant du groupe et c'est ressorti de derrière", relate-t-il. Geoffrey Bouchard, Flavien Dassonville et les deux Rouennais, qui eux seront repris, ont ainsi pris le large. "J'aurais aimé être avec eux dans le final. J'en avais encore un peu. Je voulais reflinguer dans la bosse mais on était trop loin pour revenir", reconnaît-il.

« ÇA ME SOURIRA »

L'ancien coureur de l'Océane Top 16, repris par le peloton, se dit "un peu déçu". Il reconnaît tout de même la supériorité de Geoffrey Bouchard et Flavien Dassonville. "Ils étaient vraiment costauds, sachant qu'eux étaient devant depuis le départ !", rappelle-t-il.

Classé ces quatre dernières années 8e, 3e, 7e et 4e de Paris-Mantes (1.2), Mickaël Guichard voulait bien faire sur des routes qui lui ont toujours réussi par le passé. Objectif atteint pour le coureur de 24 ans plutôt satisfait de sa course. "Ça me sourira un jour. Tant pis", relativise-t-il.