Chambéry CF : « Au départ avec humilité »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo.com

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Le Chambéry CF va évoluer à domicile tout au long du Tour de Savoie Mont-Blanc. Mais ce n'est pas cet aspect que retient son manager Loïc Varnet. Cette course et ses passages à 2000 mètres d'altitude "font partie de l'apprentissage de [ses] coureurs". Si Aurélien Paret-Peintre est son coureur qui a le plus de référence sur ce terrain montagneux, Loïc Varnet attend aussi beaucoup de la course 2.2 pour mieux connaître les facultés de récupération de ses coureurs dans un contexte relevé.

DirectVelo : Le Chambéry CF est dans quel état d'esprit avant ce Tour de Savoie Mont-Blanc ?
Loïc Varnet : C'est une course particulière pas seulement parce qu'elle est organisée à Chambéry mais aussi car c'est une des rares courses qui nous emmènent à plus de 2000 mètres d'altitude. Il y a une densité de difficultés en quatre jours relativement démentielle. Elle est particulière, enfin, parce que le niveau est plus élevé encore que d'habitude. Tout cela nous invite à venir au départ avec humilité.

« UN PASSAGE OBLIGE »

Quelle est la place de cette course dans votre calendrier ?
C'est un passage obligé dans la formation de nos coureurs. Monter des cols de haute-montagne, c'est comme passer les pavés de Paris-Roubaix, ça fait partie de l'apprentissage de nos coureurs.

Quelle sera la carte-maîtresse de l'équipe pendant ces quatre jours ?
Aurélien Paret-Peintre a déjà montré de belles choses dans la montagne. Il devrait tirer son épingle du jeu. Mais il y a très peu de stratégies collectives possibles sur cette course. Ce sera aussi intéressant de voir comment Clément Champoussin réagit alors qu'il n'a jamais couru sur ce type de terrain. Ce sera aussi intéressant pour des coureurs qui n'ont pas le profil de grimpeur pour voir leur capacité de récupération pour enchaîner des étapes aussi difficiles.

« PAS LA PLACE POUR UNE TACTIQUE COLLECTIVE »

Tu dis souvent qu'il n'y a pas de tactique collective au Tour de Savoie Mont-Blanc...
Oui, et je le regrette. Une course doit vivre et il en faut pour tous les goûts. Dans une course de montagne, le meilleur doit être un grimpeur mais il faut également donner la possibilité à ceux qui ne sont pas de purs grimpeurs d'aller chercher des classements annexes. Or, par exemple, le premier rush de la première étape est placé après une montée de 25 kilomètres. Benoît Cosnefroy, l'an dernier, avait pris deux échappées dans les trois premiers jours pour prendre le maillot des rushes. Le dernier jour, le rush décisif pour le classement final était placé après un col de dix bornes, résultat : il n'est pas passé. C'est un peu dommage qu'on ne puisse pas chercher des stratégies pour intéresser tout le monde.

Plus les années passent, plus le niveau de la course augmente avec la présence grandissante des équipes pro. Qu'est-ce que ça change pour vous ?
C'est devenu difficile pour nous d'ambitionner la victoire. Il y a plusieurs équipes et coureurs qu'on ne connaît pas ou peu, et ce sont souvent ceux-là qui sont présents. Ce ne sont pas les équipes Conti Pro qui sont le plus à la fête. Les Felbermayr font toujours la course par exemple. Demain soir (jeudi soir) on en saura beaucoup plus sur les marges de manoeuvre qui s'offriront à nous.

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