Les quatres virages dans les rues de Forli vont dessiner le prologue du Tour d'Italie Espoirs ce jeudi à partir de 17h30. Pour Edouard Bonnefoix et tout le peloton, ce seront les premiers tours de roue d'une route qui s'annonce longue avec les neuf étapes qui suivront cet antipasto. Le plat de résistance sera costaud à digérer.

"Dix jours de course, c'est une première pour moi. Je n'ai jamais dépassé cinq étapes mais c'était en Juniors, au Tour de Valromey", rappelle le coureur de l'UC Monaco à DirectVelo sous le soleil d'Emilie-Romagne. "Pour nous préparer, nous avons enchaîné les grosses sorties d'entraînement et la Ronde de l'Isard", ajoute le vainqueur du Grand Prix de Saint-Maur.

L'avantage d'une course d'une semaine et demi "c'est qu'il y a de quoi faire". "Je jouerai ma carte sur les étapes vallonnées comme la 6e et la 7e étape (voir le parcours)", avance le coureur de 19 ans. "Dans l'équipe nous espérons être actifs, présents dans les échappées, prendre un maillot et pourquoi pas jouer la gagne sur une étape". Niveau textile, les coureurs à l'attaque peuvent viser le maillot bleu de l'Intergiro (les étapes volantes) ou le vert du prix de la montagne.

Le Giro Espoirs et ses reflets roses peut faire rêver les jeunes coureurs. "C'est un peu notre Grand Tour à nous. Quand j'ai commencé le vélo, je suivais avec de grands yeux le Girobio que Dombrowski gagne devant Aru (voir le classement)", se souvient celui qui croise quelques uns des meilleurs coureurs au monde quand il part rouler autour de Monaco.

Edouard Bonnefoix sait que ce Tour d'Italie Espoirs "sera difficile avec un gros niveau". "Il y aura sans doute des défaillances mais ce sera une super expérience", apprécie-t-il. Tout à l'heure, sur le Corso della Repubblica c'est le plaisir de faire partie de la fête qui sera dans sa tête.