Victor Lafay : « C'est rageant »

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

Victor Lafay avait des bonnes jambes, ce jeudi, sur la première étape du Rhône-Alpes Isère Tour (2.2). Mais le Champion de France Espoirs a manqué le coup de dix coureurs revenus sur les deux échappés (Scott Bowden et Michele Gazzara), à six kilomètres de l'arrivée. Au prix d'un violent effort, le sociétaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme a bouché le trou dans la dernière difficulté. Mais il a ensuite payé ses efforts et doit se contenter de la 8e place de l'étape remportée par Niklas Larsen (Team Virtu Cycling). A l'arrivée, il a confié sa frustration à DirectVelo.

DirectVelo : Qu'attendais-tu de la première étape de ce Rhône-Alpes Isère Tour ?
Victor Lafay : Nous avions coché cette étape. Nous avons veillé, dès le début de course, avec Simon (Buttner), à ne pas rater un coup avec toutes les grosses équipes représentées. Il y avait souvent des groupes avec une dizaine de coureurs qui sortaient, avec du beau monde. Nous étions à chaque fois dedans. Au final pour rien car ils ne sont que quatre à sortir (Bowden, Gazzara, Bonnet et Quéméré, NDLR)... Nous espérions quand même que ça roule derrière. Ça a bien embrayé dans la dernière partie de course. L'équipe a fait du boulot pour me replacer et m'éviter de bouffer du vent.

CONTRÉ PAR LE VAINQUEUR

Un coup de dix coureurs est ressorti dans le final...
J'ai peut-être manqué de lucidité à ce moment-là. Je ne me sentais pas hyper bien, j'étais un peu fatigué. Nous étions à 18 kilomètres de l'arrivée. Je n'ai pas vu le coup sortir. Simon m'a dit « Totor, il y a un coup qui sort. Il ne faudrait pas le louper. » Mais il était déjà trop tard. Nous étions vers la 15e position du peloton. Nous avons laissé faire les équipes piégées, comme Delko Marseille qui a roulé. Au pied de la dernière bosse, je savais que si on voulait rentrer, c'était dans la partie raide. Ça roulait fort. Devant, ils n'étaient pas très loin. J'y suis allé. J'ai bouché pas mal de temps dans le "raidard". Il ne me manquait pas grand chose à la bascule. J'ai réussi à rentrer.

Tu as pensé à la victoire ?
Je ne pouvais plus gagner car je venais de produire mon effort. J'ai passé des relais car rien n'était fait. Ça pouvait rentrer de l'arrière. J'ai mis une attaque mais je me suis fait contrer par le coureur qui gagne. Je n'ai pas réussi à prendre sa roue. Bouchard (CR4C Roanne) a contré à son tour. Je suis sorti avec lui. Il a coincé sur le sommet. Nous avons attendu les mecs de derrière. Je n'ai plus attaqué une seule fois. J'étais tellement cramé que je savais que je ne valais plus rien pour le sprint. Je termine 8e...

« LA SEULE ÉTAPE QUI POUVAIT ME CONVENIR »

Il y a un an, tu avais terminé 11e de cette première étape qui empruntait une partie de ce circuit final...
L'an dernier, l'échappée était allée au bout. J'avais un coéquipier (Camille Chancrin, 8e) devant. Il n'y avait pas grand chose d'autre à faire qu'attendre dans le peloton. Cette année, j'ai fait de la merde. J'ai raté le coup qu'il ne fallait pas rater. J'ai vu que j'étais fort mais pour rien. C'est rageant car j'ai fait attention toute la journée. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. J'ai raté le coup qu'il ne fallait pas manquer pour gagner.

Il reste trois étapes. Qu'en attends-tu ?
Je pense que cette première étape était la seule qui pouvait me convenir sur ce Rhône-Alpes Isère Tour. Je voulais vraiment en gagner une. Ça va être compliqué car il n'y a plus de final difficile. Pour gagner, il faudra être en échappée. Ça va être compliqué mais je vais essayer d'être devant.

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