Trois fois vainqueur entre la mi-février et la mi-mars sur des courses prestigieuses du calendrier comme le Grand Prix du Pays d’Aix, le Circuit du Bédat ou la Durtorccha, Clément Carisey fait partie des hommes forts du peloton amateur français. Il se frottera à une toute autre concurrence lors du Rhône-Alpes Isère Tour qui débute ce jeudi. “C’est un gros objectif. C’est un  peu le début d’une nouvelle période avec les courses par étapes. J’ai souvent essayé de courir deux fois par week-end pour m’habituer à ces courses”, déclare-t-il à DirectVelo.

« NE PAS TROP SE POSER DE QUESTIONS »

A 25 ans, l’Isérois disputera son quatrième Rhône-Alpes Isère Tour, lui qui habite à Lyon depuis plusieurs saisons. “J’ai fait les choses comme il faut en reconnaissant les étapes. Je connais bien ces routes mais je m’attends à une course différente cette année, sans doute plus difficile à contrôler pour les équipes professionnelles. Il y aura des côtes raides mais contrairement à l’année dernière, rien qui dépasse les trois kilomètres. Ce n’est pas pour nous déplaire. Et puis en étant amateur, on est quand même moins surveillé”, assure le coureur du Team Pro Immo Nicolas Roux. L’équipe, elle, découvrira le RAIT. “On a envie de bien faire pour honorer notre invitation. C’est important pour l’équipe et ça peut nous ouvrir des portes pour les prochaines échéances en Classe 2 et pour les saisons suivantes”.

Mais quelle est la recette pour scorer en Classe 2 ? Clément Carisey, dont le meilleur résultat à ce niveau reste une 2e place sur le Kreiz Breizh Elite, la connaît. “Il ne faut pas trop se poser de questions. C’est sans doute ce qui m’a manqué les saisons précédentes. Je me souviens des victoires sur le RAIT de Frédéric Talpin quand j’étais au VC Caladois (une étape en 2012 et 2013), il avait su saisir sa chance en attaquant”.

« ÊTRE FRAIS SUR LE RHÔNE-ALPES ISÈRE TOUR »

L’attaque pourrait être une solution pour le puncheur qui a retrouvé des bonnes sensations lors du Tour du Jura, déjà en Classe 2 après un passage plus compliqué début avril. “Je suis tombé malade et j’ai un peu accusé le coup ensuite. J’ai repris au Jura et sur une course difficile, j’ai pu faire un Top 10 sur la seconde étape. J’ai récupéré la semaine dernière pour être frais sur le Rhône-Alpes Isère Tour. J'espère faire un gros coup sur une étape, je ne me projette pas sur le classement général. Pour moi, c'est trop de fatigue mentale mais il faudra prendre les étapes comme elles viennent”, prévient-il.