Thibault Ferasse : « Repartir à la guerre »

Crédit photo Bénédicte Front

Crédit photo Bénédicte Front

Il a été l’un des plus actifs mais cela n’a pas suffi. Ce samedi, Thibault Ferasse a tenté à plusieurs reprises de fausser compagnie au peloton sur les routes de la 4e étape du Tour de Bretagne (2.2). En vain. “Cette étape a fait mal à la gueule de tout le monde. Quand je voyais comment ça se passait sur la première moitié de course, je me suis dit que ça allait plier des ailes sur le circuit final. J’ai essayé de nombreuses fois sur le circuit, j’étais plutôt pas mal. Mais ils allaient chercher tout le monde, même les mecs à dix minutes comme moi…”, regrette-t-il auprès de DirectVelo.

Le sociétaire de l’UC Nantes Atlantique était malgré tout satisfait de ses jambes du jour, lui qui avait connu un jour sans la veille. “Hier (vendredi), sans vraiment savoir comment l’expliquer, j’étais dans un très mauvais jour, comme j’en ai rarement connu dans ma carrière. Je n’ai aucune excuse, je n’étais pas du tout au niveau. Peut-être que la pluie n’a pas aidé. Je n’ai jamais apprécié de courir dans ces conditions. Ce n'est pas que ça me fasse peur ou que je ne sois pas motivé sous la pluie, mais c’est peut-être physique”, tente-t-il d’expliquer. Dans ces conditions, l’ancien professionnel allait forcément tenter de se rassurer sur cette quatrième journée de compétition. “J’étais revanchard aujourd’hui (samedi). C’était une journée de malade. Si j’avais su que ça allait se passer comme ça, je n’en aurais pas autant mis en début de course. Je voulais absolument prendre le coup. J’y crois pour la suite : je pense que ça va bien finir par nous sourire sur une étape. Mais aujourd’hui, comme on l’a vu, ce n’est jamais parti”.

« ON A LA POISSE »

Partie remise, donc. “Maintenant, je veux repartir encore à la guerre sur les prochaines étapes”, confirme le coureur de 23 ans, lequel sent qu’un bon nombre de ses adversaires commencent à accuser le coup physiquement. “Ce sera difficile et tant mieux. Beaucoup ont tapé la tête aujourd’hui alors que de mon côté, ça allait de mieux en mieux physiquement. La fatigue s’accumule pour tout le monde, alors j’y crois. Il faut rester motivé. Je ne suis pas venu là pour faire une semaine dans le peloton”.

Motivé, Thibault Ferasse le sera jusqu’au bout malgré la perte de la majorité de ses équipiers. Ce dimanche, ils ne seront plus que trois “Nantais” en course, après le retrait du Néo-Zélandais Ian Talbot. “On doit avoir quelque chose au-dessus de notre tête…  On a la poisse depuis le début avec Joris (Vincent) qui chute lourdement le premier jour. Léo (Danès) a dû abandonner à cause d’un problème de genou… Ian (Talbot) n’allait pas bien non plus à cause d’une chute. On n’est plus que trois mais on reste motivé pour réussir cette fin de semaine”, conclut le chef de file de la formation de DN1.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Thibault FERASSE