Yoann Paillot : « C'était sauve-qui-peut »

Crédit photo Maelys Relet

Crédit photo Maelys Relet

Yoann Paillot avait des jambes ce vendredi sur le Tour de Bretagne, au cours d'une troisième étape folle disputée entre Baden et Clohars-Carnoët (181,1 km). Le sociétaire de St-Michel-Auber 93, rentré sur l'échappée au sein d'un contre à 500 mètres de l'arrivée, a pris la 6e place d'une étape remporté par Tony Hurel (voir le classement). Le Charentais, 8e du général, fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo : Quelle journée sur cette troisième étape du Tour de Bretagne !
Yoann Paillot : C'était une longue journée ! Nous avions Flavien Maurelet dans l'échappée de quatre coureurs (avec Thibault Guernalec, Stéphen Guével et Tony Hurel, NDLR), nous étions ainsi plus tranquilles derrière. Mais l’échappée a été revue assez rapidement, vers le kilomètre 80. Vital Concept CC a accéléré au niveau de la zone de ravitaillement, en haut d'une bosse, car il y avait vent de côté. Il y a eu des attaques dans tous les sens. Il n'y avait pas beaucoup d'équipes capables de contrôler. 

« IL FALLAIT INVERSER LA TENDANCE »

Comment as-tu géré la situation ?
Je ne lâche pas dans la tête quand il pleut. Il y a eu pas mal d'actions aujourd'hui (vendredi). La journée faisait presque 200 kilomètres car il y avait un long fictif (10 kilomètres, NDLR). Tu descendais prendre un k-way à la voiture et c'était fini... Je n'ai pas eu froid de la journée. Ce qui a été une bonne chose. J'ai réussi à rester placé dans les premiers du peloton. Je n'ai pas été perturbé par les crevaisons ou soucis mécaniques contrairement à pas mal de coureurs, notamment Guillaume (Levarlet). Il y a eu des barrages. Il est resté un bon moment dans la pampa avant de revenir. Il n'y avait plus grand monde dans le peloton. J'ai tenté une première fois ma chance avant le circuit final. L'échappée était déjà partie. Je suis resté un petit moment, seul, à 15'' de la tête. Les échappés s'entendaient bien.. J'avais peu de chances de revenir alors je n'ai pas insisté, surtout que Vital Concept CC roulait derrière.

Et tu as rebougé sur le circuit final...
En arrivant sur le circuit, j'ai vu que pas mal de coureurs étaient entamés. C'était sauve-qui-peut. Je suis ressorti à un plus de 20 kilomètres de l'arrivée car nous n'avions personne devant. Il fallait à tout prix inverser la tendance. Il y avait une bonne minute à boucher mais j'ai tenté ma chance. Le circuit final était technique. Il me convenait bien car je vire bien. Dernies (Roubaix-Lille Métropole) m'a accompagné. Nous avons repris un mec de Seg Racing (Edoardo Affini) et Jérémy Bescond. Nous nous sommes bien entendus. Nous avons pu rentrer sur l'échappée, à 500 mètres de la ligne, car ils ont dû se regarder.

« IL RESTE PAS MAL DE CHOSES A VIVRE ICI »

Comme s'est passé ton sprint ?
J'ai voulu passer au même endroit que le mec de SEG Racing mais moi j'ai été enfermé. J'ai dû freiner... C'est dommage car j'étais lancé. J'étais ensuite un peu trop sec pour le sprint. Je n'ai pas pu vraiment sprinter, j'étais bien entamé. Mais ça reste une journée satisfaisante : j'arrive pour la victoire et j'avais des sensations correctes. Il reste encore pas mal de choses à vivre d'ici mardi prochain.

Qu'attendais-tu de ce Tour de Bretagne ?
Nous avions gagné l'épreuve l'an passé (avec Flavien Dassonville, NDLR). C'est important pour nous de bien faire. Nous avons encore plusieurs cartes au classement général. Nous voulons gagner une étape. Ça serait déjà top. A titre personnel, je suis là pour ça aussi. Aujourd'hui (vendredi), j'arrive pour la victoire. C'est une bonne chose. Il reste quatre jours. Nous avons fait une des étapes les plus dures mais il y aura encore plusieurs opportunités avant la fin de ce Tour de Bretagne.

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