Johan Le Bon : « C'est le vélo que j'aime »

Crédit photo DirectVelo.com

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Il fallait tout l'attachement de Johan Le Bon au Tour de Bretagne pour le convaincre d'épingler le dossard 51 sur son maillot Vital Concept au départ de Châteaubriant, ce mercredi. "J'ai attendu lundi à 16h pour prendre ma décision", explique-t-il à DirectVelo.

« SI CE N'ÉTAIT PAS LE TOUR DE BRETAGNE, JE SERAIS RESTÉ À LA MAISON »

Après un bon début de saison, ponctué par une 9e place au Tour de Drenthe et une présence aux avants-postes du Het Nieuwsblad, une chute à l'entraînement a brisé son élan, il y a trois semaines. "J'ai du mal à m'en remettre. Le bassin a travaillé et provoqué une sorte de tendinite. Malgré mon expérience, j'ai fait l'erreur de vouloir absolument courir les Flandriennes. J'ai abandonné le Tour des Flandres, le Tro Bro Leon a été un échec", regrette-t-il. "Si ce n'était pas le Tour de Bretagne, je serais resté à la maison pour me reposer et me soigner", ajoute-t-il.

Si le Breton est tant attaché à la course, c'est qu'elle est un peu sa "madeleine", pur beurre bien sûr. "C'est toute mon enfance, sur les routes de mes courses chez les jeunes. Je venais voir mon père (Dominique, NDLR). J'ai des souvenirs à Lannion, à 100 mètres d'où j'habite. J'allais voir mon père quand les équipes dormaient à Plestin-les-Grèves. D'ailleurs, je suis déçu que la course ne passe pas dans le Trégor cette année. Voir les Rabobank comme Lars Boom et courir avec eux aujourd'hui, c'est quelque chose. C'est une belle course qui révèle beaucoup de jeunes", se souvient-il.

Malgré sa blessure, le coureur de 27 ans a envie de s'accrocher. "J'ai envie de réussir cette course. J'ai envie d'y briller mais si je n'y brille pas, la terre continuera de tourner", concède-t-il. Le double vainqueur du prologue des Boucles de la Mayenne ne baisse pas les bras. "Le vélo, c'est 90% dans la tête. Tant que la ligne d'arrivée n'est pas franchie, ce n'est pas fini", assène-t-il, assis à côté de Bernard Hinault, convaincu de cet adage quand il était coureur. En 2012, année de son dernier Tour de Bretagne, la course s'achevait à Dinan comme cette année, et son équipier d'alors, Eric Berthou, avait perdu le général dans la dernière ligne droite.

« AU MOINS UNE VICTOIRE D'ÉTAPE »

Six ans après sa dernière participation, le vainqueur du prologue du Tour de l'Ain 2017 est donc de retour en Classe 2. Il s'attend à une course très ouverte. "C'est le vélo que j'aime. On a beau être en Conti Pro, ce n'est pas plus facile pour autant car on a tout le poids de la course". Chez Vital Concept, il n'y a pas de sprinter spécialiste. "On ne peut pas jouer cette carte mais nous avons des jeunes coureurs en forme et qui ont fait des résultats par le passé au Tour de Bretagne (voir la liste des partants)". Un Tour de Bretagne réussi pour les glazig "ce serait au moins une victoire d'étape et de montrer le maillot". "On verra au jour le jour", annonce-t-il.

Si ses douleurs à la jambe le laissent tranquille, "aller chercher le maillot de leader, ça serait déjà une bonne satisfaction après tous mes problèmes. Le garder c'est une autre histoire. Sinon, je voudrais aussi aider mes coéquipiers à obtenir le meilleur résultat. C'est surtout un résultat d'équipe qu'on vise".

Une fois le Tour de Bretagne terminé, promis, Johan Le Bon prendra un peu de repos, "pour me soigner et pour bien repartir pour la deuxième partie de la saison".

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