Folie, pénalité… et revanche pour Louis Pijourlet ?

Crédit photo Vendée U

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Tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes pour Louis Pijourlet. Leader du Tour du Maroc (2.2) depuis sa victoire d’étape le deuxième jour, le coureur du Vendée U pensait avoir assuré le coup, ce lundi, sur la 4e étape, en terminant une nouvelle fois aux avant-postes, dans le très maigre groupe de tête (voir classement). C’était sans compter sur une pénalité de 40 secondes pour “abri prolongé derrière le véhicule de son équipe”, comme l'indiquait le soir-même le communiqué des commissaires. Résultat des courses : l’ancien leader est désormais repoussé à la sixième place du classement général. “Je ne sais pas du tout d’où ça sort”, s’interrogeait le coureur de 22 ans auprès de DirectVelo dans la soirée.

« JE NE VEUX PAS POLÉMIQUER »

Cet abri prolongé derrière le véhicule de son directeur sportif, Morgan Lamoisson, aurait eu lieu peu après la bascule du principal Grand Prix de la Montagne. “J’ai crevé au début de la descente alors que nous avions basculé à huit en haut. C’était une descente étroite avec un goudron pourri et beaucoup de secteurs en chemin vraiment en mauvais état”, précise-t-il. “Les commissaires estiment donc que j’ai été aidé par la voiture pour rentrer. Je ne veux pas polémiquer mais le terrain parle de lui-même sur l’aide possible…”.

Malgré son incompréhension, Louis Pijourlet se voit donc relégué au général, mais tout n’est pas perdu alors que seuls quatre des dix étapes ont été effectuées. “Collectivement, ça ne change pas grand-chose pour la suite. On est encore deux bien placés et même trois autres pas loin derrière. Rien n’est fait, on n’est pas à la moitié !”, rappelle celui qui sait qu’hormis le sprinteur Clément Orceau, tous ses coéquipiers peuvent encore jouer un rôle au classement général final.

« ILS ONT FINI PAR LÂCHER L’AFFAIRE »

Car quoi qu’il arrive d’ici la fin de semaine, l'Isérois gardera en tout cas en mémoire l’énorme coup de force de sa formation lors du deuxième acte entre Fès et Khénifra. Après une longue bataille, cinq Vendéens, présents dans un groupe de dix-sept attaquants, ont fait céder un peloton qui a fini par abdiquer pour couper la ligne plus de vingt minutes après ce même Pijourlet, vainqueur de l’étape. “C’était ouf ! Tout s’était déroulé comme prévu”, se souvient-il. “Marlon (Gaillard) et Florian (Maitre) étaient devant puis je suis ressorti dans un autre groupe avec Enzo (Bernard) et David (Rivière)”.

Piégés, les Wilier Triestina de Filippo Pozzato ont dans un premier temps tenté de rentrer. Sans succès. “Ils ont fini par lâcher l’affaire, d’autant que personne ne les aidait. Derrière, j’ai gagné au sprint. Il y avait beaucoup de monde de Direct Energie et d’ADM Value (autre sponsor du Vendée U, lire ici) et c’était super de partager tout ça ensemble”. Il reste désormais six jours aux Vendéens pour tenter de rétablir la situation au classement général.

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