Les Espoirs Belges ont respecté les consignes

Crédit photo James Odvart

Crédit photo James Odvart

Avec une onzième place pour Cédric Beullens (le classement), la Belgique n'a pas obtenu le résultat escompté au Tour des Flandres Espoirs. "Cela ne reflète pas notre manière de courir car les consignes sont parfaitement respectées", avance Kevin De Weert. L'occasion pour DirectVelo de tirer un premier bilan avec le sélectionneur national Kevin De Weert après les deux premières manches européennes de la Coupe des Nations Espoirs, la Kattekoers et le Tour des Flandres.

CHUTE DE PHILIPSEN AVANT LE MUR DE GRAMMONT

DirectVelo: Quel regard portes-tu sur ce Tour des Flandres?
Kevin De Weert: Je suis content de la course que nous avons roulée mais le résultat ne reflète pas notre manière de courir. Nous avons manqué de réussite. Jasper Philipsen est tombé avant le Mur de Grammont. Il a dû changer de vélo. Dans le Wolvenberg, il a connu un problème de dérailleur.  J'ai tenté de le ramener à l'avant avec la voiture mais c'était trop tard pour lui. Sébastien Grignard a parfaitement fait son travail.  Il devait placer les leaders en bonne position au pied du Quaremont. Gerben Thijssen a lâché prise dans les monts, ce qui n'est pas illogique.  Lionel Taminiaux s'est montré en anticipant à la Houppe. Il a respecté les consignes. Il a été décroché dans le Vieux Quaremont.  Il est déçu mais il ne faut pas oublier qu'il revient de blessure. Brent Van Moer et Cédric Buellens étaient toujours bien placés à l'avant. Dans le sprint final, Cédric n'a pas pu sprinter, il a été enfermé. Il avait les jambes pour faire un Top 5 ce samedi.

Quelles étaient les consignes de départ?
Nous avons désigné trois moments importants. Le passage entre le Mur de Grammont et la Houppe où Gerben Thijssen ou Lionel Taminiaux devait se glisser dans un coup pour anticiper le final. Le pied du Vieux Quaremont où nos chefs de file étaient très bien placés. Sébastien Grignard m'a impressionné pour un Espoir première année. Et enfin, le Steenbeekdries-Taaienberg. A ce moment-là, nous étions peut-être trop nerveux. Brent Van Moer a fortement relancé l'allure et a fait un effort conséquent alors que l'écart n'était que de trente secondes avec les hommes de tête. Le plan final était de voir si, au pied du Wolvenberg, Jasper Philipsen se sentait toujours bien. Dans ce cas, il n'était plus question d'attaquer ou de suivre les coups mais de tout miser sur un sprint pour lui. S'il était parvenu à rentrer dans le peloton principal, nous aurions pu avoir une autre course dans le final. Cédric Beullens et Brent Van Moer auraient pu se mettre à plat ventre pour rentrer sur l'Australien. Mais bon on ne le saura jamais.

« CE SERAIT BIEN DE PRENDRE DES POINTS »

Quel bilan tires-tu de la Kattekoers et du Tour des Flandres?
Le bilan chiffré n'est pas celui que j'espérais mais je ne reproche rien à mes coureurs. A Gand-Wevelgem, nous avons également eu de la malchance avec la crevaison de Cédric Beullens dans les Plugstreets. Gerben Thijssen a été sacrifié à ce moment-là alors que ce n'était pas son rôle. Aujourd'hui, c'est Jasper qui n'a pas été en réussite. J'espère que la roue tournera davantage la semaine prochaine en notre faveur au ZLM Tour où nous avons une bonne chance de résultat. Nous aurons deux sprinteurs présents avec Gerben Thijssen et Sasha Weemaes. Ce serait bien de prendre des points pour le classement de la Coupe des Nations en vue du Championnat d'Europe et du Monde.

Personnellement, comment as-tu véçu ces deux courses dans la voiture?
Je suis parfois frustré de ne pas pouvoir communiquer avec les coureurs. Cela me manque. J'aimerais leur dire un mot tactique ou deux durant la course, mais je ne peux pas. J'ai la même chose au Championnat d'Europe avec les pros mais là j'ai un capitaine de route qui se charge de faire passer le message. Chez les Espoirs, ce n'est pas tout à fait pareil. Ce sont des jeunes loups qui aspirent à devenir professionnels, même si je demande à Cédric Beullens de jouer un peu ce rôle de temps en temps. C'est pourquoi je ne démarre pas avec un vrai leader désigné. Je définis des passages stratégiques où des consignes doivent être respectées. Si les garçons font ce que je demande, alors je suis content.

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