Ce lundi, la première étape du Tour de Normandie 2018 arrivera dans la localité de Le Neubourg. Une commune que connaît très bien Maxence Moncassin, pour y avoir décroché l’une des premières victoires marquantes de sa jeune carrière, devant Guillaume Millasseau et Mathieu Burgaudeau. “Je n’ai pas coché d’étape en particulier cette semaine, cela se fera au jour le jour suivant les opportunités. Mais c’est vrai que l’arrivée du premier jour est intéressante. J’aimerais y faire un truc. J’avais gagné là-bas en Juniors sur le Tour de l’Eure (en 2015, NDLR - voir classement). Si je peux refaire un coup…”, sourit-il auprès de DirectVelo. “L’arrivée du lendemain (mardi) m’intéresse aussi avec cette cuvette à la toute fin. J’étais tombé l’an dernier à dix kilomètres de l’arrivée mais ça me plait”. 

« JOUER UNE VICTOIRE D'ÉTAPE »

Le sociétaire du GSC Blagnac-Vélo Sport 31 est très motivé à l’abord de ce tour régional. “C’est mon premier gros objectif de l’année. J’ai découvert cette course que je ne connaissais pas du tout l’an dernier et je l’ai vraiment appréciée. Cette année, j’y reviens avec plus de puissance”. Surtout, l’Espoir 3e année n’oublie pas qu’il avait été malchanceux sur les routes normandes l’an dernier. “Je suis tombé deux fois à dix-quinze kilomètres de l’arrivée d’étapes. Mais j’avais quand même réussi à faire quelques places dans des Top 10, j’espère faire mieux cette fois-ci. Pourquoi ne pas aller jouer une victoire d’étape, c’est l’objectif”, précise celui qui avait terminé 7e, 8e et 9e d’étapes en 2017.

“J’espère vraiment être bien sur cette course. La semaine dernière, je n’étais pas vraiment satisfait de mes sensations sur Bordeaux-Saintes mais j’avais fait une grosse semaine de travail avant. Et puis, sur la course, je m’étais retrouvé un peu isolé dans le final. C’était compliqué à gérer dans ces conditions. Mais j’ai bien bossé et j’espère que ça va payer pour cette semaine. Après ce gros bloc, j’ai privilégié la récupération en fin de semaine. Ce Tour de Normandie, je l’attends beaucoup”, insiste celui qui s’attend à un scénario bien différent de l’édition précédente. “Je ne sais pas trop ce que la course va donner. Il y n’aura plus les Conti Pro comme l’année passée. Je ne connais pas trop toutes les équipes qui seront là mais je me doute que ça va courir différemment dans tous les cas”.

« CETTE FOIS, JE VOIS UNE COURSE PLUS OUVERTE »

Surtout, Maxence Moncassin n’oublie pas que le général avait été joué dès le lundi, la saison passée. “Derrière, les grosses formations avaient tout contrôlé, tous les jours. On s’en doutait. En plus, Loudéac et Fortuneo travaillaient ensemble… Cette fois, je vois une course plus ouverte et des échappées qui auront plus de chances d’aller au bout. Ca n’arrivera pas tous les jours au sprint, il faudra prendre des initiatives. Attention aux coups de bordures également, lâche Moncassin, lequel songe aussi aux conditions climatiques. “Ca parle aussi pas mal des conditions météos qui devraient être assez difficiles. On annonce un grand froid et éventuellement de la neige un peu plus haut en France mais on ne sait jamais. Ca pourrait jouer sur la course”.

Le lauréat du Trophée de l’Essor espère donc frapper un grand coup, après une période un peu plus difficile il y a quelques semaines, qui l’avait contraint à renoncer à porter le maillot de l'Équipe de France face aux pros, sur les routes de l’Ardèche et de la Drôme. “J’avais chopé la mort après l’Essor. J’ai traîné une grippe pendant plus de dix jours. J’étais collé et j’ai préféré appeler Pierre-Yves (Chatelon, le sélectionneur national) pour lui dire que je laissais ma place. Je ne voulais pas aggraver mon cas”. Un choix raisonnable qu’il espère payant dès ce lundi.