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Leonardo Bonifazio : « Je compte frapper fort »

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

Dimanche, les meilleurs puncheurs-sprinteurs du Monde auront rendez-vous pour se livrer bataille sur la Primavera, la mythique Classique italienne du printemps. Leonardo Bonifazio, lui, n’aura pratiquement qu’à mettre le nez à la fenêtre pour voir le peloton passer sous ses yeux, lui qui réside sur la côte, à Diano Marina, non loin de la Cipressa, et à quelques 40 kilomètres de l’arrivée à San Remo. “Participer à Milan-San Remo un jour, c’est mon rêve !”. Il y a trois ans, Leonardo avait vu son petit-frère, Niccolo, prendre la 5e place de la Classicissima. Un petit-frère qu’il a vu passer par la Lampre-Merida, la Trek-Segafredo, et qui porte désormais le maillot de Bahrain-Merida. “Son Top 5 sur Milan-San Remo a vraiment été un déclic pour moi. Je me suis dit que si mon frère l’avait fait, je pouvais aussi le faire”.

Aujourd’hui, son aîné fait tout pour rejoindre le cadet parmi l'Élite. Et cela doit passer par une grosse saison dans le peloton amateur français, pour celui qui a rejoint l’AVC Aix-en-Provence à l’intersaison. “A 26 ans, vous êtes considéré comme un vieux en Italie et vous n’intéressez plus les équipes professionnelles. Personne n’a souhaité parier sur moi mais je sais que je peux encore progresser. Je veux prouver que je peux évoluer au plus haut-niveau”, explique l’Italien auprès de DirectVelo. Puncheur-sprinteur, le néo-aixois n’a pas un physique imposant. Avec ses 57 kilos, il peut - par exemple - rappeler Bryan Coquard, plus peut-être que son propre frère. “Avec Niccolo, nous ne sommes pas vraiment les mêmes. Nous avons deux caractères bien différents. Il y a une petite rivalité entre nous mais qui est très saine, et cela m’aide à progresser. Je le remercie d’ailleurs pour tout le soutien et l’aide qu’il m’apporte au quotidien et on roule très régulièrement ensemble”.

« SI L’ON NE M’AVAIT PAS PRIS EN FRANCE… »

Déterminé à réussir, Leonardo Bonifazio sait qu’il joue très gros en cet exercice 2018. “C’était ma dernière chance. Si l’on ne m’avait pas pris en France, j’aurais sûrement arrêté ma carrière. J’ai conscience de l’importance de l’année en cours et je compte frapper fort”.

Bien que la saison ne fasse que débuter, l’Italien affiche déjà un premier bilan intéressant. Lauréat de la Ronde de Montauroux (Toutes Catégories) face il est vrai à une concurrence toute relative mais par un temps de chien et après une cinquantaine de kilomètres seul à l’avant, il a affiché sa force de caractère. 3e à Brignoles sur le Tour du Centre-Var, encore 3e à Tourtour sur les Boucles du Haut-Var, l’ancien sociétaire de la Colpack a surtout pris la 8e place de Bordeaux-Saintes (Coupe de France DN1) dimanche dernier. Mon début de saison a été assez bon, même si j'ai un peu souffert du froid et de la pluie. Ma condition physique n'est pas encore idéale mais j'ai quand même déjà obtenu mes premiers résultats. Je me sens très bien à l'AVC Aix, même si c'est difficile au niveau de la langue. Mais mes équipiers et dirigeants sont compréhensifs. Ils m'aident et je suis sûr que ça va bien marcher”, détaille-t-il auprès de DirectVelo.

« DEUX ERREURS A BORDEAUX-SAINTES »

A Bordeaux-Saintes, et malgré son Top 10, l’ancien lauréat de la Coppa San Geo a senti qu’il était passé à côté d’un gros coup. “Le résultat n’est pas mauvais mais je pouvais espérer encore mieux. J’ai commis deux erreurs qui m’ont coûté la victoire. La première, c’est une erreur de placement. En plus, je me suis arrêté pour un besoin naturel à un moment qui n’était pas franchement idéal. Et la seconde, c’est d’en avoir un peu trop fait à un moment donné. Du coup, j’étais un peu sec sur le final”.

Le voilà qui ne pense désormais qu’à une chose : gagner une deuxième fois cette saison. “Je pense notamment à Vougy, à l’Estuaire, au Circuit des Ardennes… Je l’ai déjà fait l’an passé et j’ai terminé 3e d’une étape (voir ici). Cette fois, je voudrais en gagner une”. Avec son expérience et, déjà, une meilleure idée de la façon de courir sur le territoire hexagonal. “Les courses en France sont complètement différentes. Le niveau est similaire, mais la façon de courir n'a rien à voir. En Italie, tout est toujours contrôlé : les équipes s’organisent pour que ça arrive au sprint mais en France, tu as beaucoup plus de chances de voir une échappée aller au bout”.

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