Les trois grands axes d'Edwige Pitel

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

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Edwige Pitel sait ce qu’elle veut. De retour à la compétition ces dernières semaines sur la Semaine valencienne, en Espagne, puis sur le Grand Prix de Chambéry le week-end dernier, l’ancienne double Championne de France sur route a ciblé trois grands axes pour sa saison 2018 : un séjour aux Etats-Unis, qu’elle souhaitait déjà faire l’an passé (lire ici), la Course by le Tour puis les Championnats du Monde, deux courses majeures du calendrier et pour lesquelles elle n’avait pas été sélectionnée la saison passée.

« AUX ÉTATS-UNIS, IL Y EN A POUR TOUS LES GOÛTS »

Les États-Unis, d’abord. Pour la deuxième fois de sa carrière, Edwige Pitel va donc s’y rendre pour quelques semaines de compétition, au printemps. “J’y avais déjà été par le passé et ça m’avait plu. Je voulais y retourner l’an dernier mais je m’étais cassé le scaphoïde”, rappelle-t-elle auprès de DirectVelo. “J’aime les courses là-bas. Généralement, la course par étapes type, c’est un chrono, une course en bosses, une course mixte, un critérium pour les sprinteuses… Il y en a pour tous les goûts et surtout, on peut tout travailler”, se réjouit-elle.

Cap ensuite sur la Course by le Tour. En 2017, elle avait appris pratiquement au dernier moment que sa formation n’y était pas conviée. Lui restait alors une chance de concourir avec l'Équipe de France, mais il n’en avait rien été. “J’en ferai une nouvelle fois un gros objectif. En plus, cette course sur les routes du Grand Bornand me convient très bien”. Troisième et dernier rendez-vous coché en gras sur son calendrier : les Mondiaux d’Innsbruck, au coeur des massifs autrichiens. Un rêve pour cette amoureuse de la montagne, qui parlait déjà de ce Championnat l’an passé, lorsqu’elle évoquait un possible arrêt de carrière.

« JE SUIS HEUREUSE DE LA NOUVELLE ORIENTATION DE LA FÉDÉ »

Dans ces conditions, elle compte bien monter en puissance progressivement, ses objectifs étant prévus plus tard dans la saison. “Je commence volontairement avec un calendrier assez léger et ça tombe bien car je n’ai pas pu beaucoup m’entraîner du côté de Grenoble cet hiver, les conditions n’étant pas franchement idéales”. En janvier, la Bretonne est donc partie à Ténérife avant de profiter de sa course de reprise à Valence pour allonger son bloc de travail dans la région. “Cela m’a fait deux bons blocs et ce n’est déjà pas trop mal”, sourit-elle. “J’ai beaucoup travaillé cet hiver. Mon emploi m’a pris pas mal de temps, d’autant que je profite de l’hiver pour en faire beaucoup et compenser les périodes de repos que je demanderai plus tard pendant la saison cycliste”.

En difficulté avec différents membres de la fédération ces dernières années, Edwige Pitel a vu Paul Brousse prendre récemment les rênes de l’équipe de France Dames (son interview pour DirectVelo). “Je n’ai pas encore eu de contact avec lui. Il a pris ses fonctions récemment et on aura le temps d’échanger mais globalement, je suis heureuse de la nouvelle orientation de la fédé. Je sens que tout est axé sur la performance et rien d’autre. Il n’y a pas de critères subjectifs, me semble-t-il”. Dans ces conditions, la sociétaire du Team Torelli Brother sait ce qu’il lui reste à faire. “A moi de prouver que j’ai ma place sur le terrain, à travers mes résultats”.

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