Antoine Prod’homme : « La manche la moins aléatoire »

Crédit photo Camille Nicol

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Il ne s’attendait pas à être à ce niveau et pourtant, Antoine Prod’homme aura bel et bien été l’un des hommes forts de la Vienne Classic, première manche de la Coupe de France DN3. 5e sur la ligne d’arrivée (voir classement), le sociétaire du Team Fybolia-Locminé a apporté des points précieux à sa formation. “C’était une course d’attente, comme souvent en DN3”, résume le coureur de 22 ans auprès de DirectVelo. “Lorsque le groupe de vingt est sorti, on n’avait personne devant. Il a fallu que je fasse l’effort avec trois autres coureurs pour rentrer. Je suis ressorti à la cloche, sur la ligne d’arrivée. Avec le vent de face, ce n’était pas l’idéal”, précise celui qui parvient tout de même à boucher le trou à quelques kilomètres de l’arrivée. “J’ai lâché pas mal de cartouches dans l’affaire. Je me suis ensuite accroché pour aller chercher un podium”.

« JE FAIS DU VÉLO QUAND JE PEUX »

Finalement 5e, le voilà qui confirme ses bonnes dispositions actuelles après avoir déjà terminé 5e de la Melrandaise (Toutes Catégories) et 17e de la Route Bretonne (Elite Nationale). “Je suis un peu surpris de ma forme en ce moment car avec le peu d’entraînement que j’ai dans les jambes…”. En effet, Antoine Prod’homme est actuellement en Masters 2 de Management Opérationnel à Rennes, et ne peut par conséquent passer que très peu de temps sur son vélo. 

D’autant qu’il est en alternance et qu’il travaille donc également au sein d’une société de locations de voitures. “Tout cela me prend 35 à 38 heures par semaine. Dans ces conditions, je fais du vélo quand je peux. Mais clairement, je ne vais pas m’amuser à cibler des objectifs. Je fais en fonction de la forme”.

« ÇA SE FERA À LA PÉDALE »

L’an dernier, le natif de Pontivy, qui a passé toute son enfance à Loudéac, avait cumulé dix-sept Top 10 en ne faisant que du vélo. Aujourd’hui, son discours est clair : priorité absolue aux études et à son avenir professionnel. “Je ne vais jamais vivre du cyclisme. Cela dit, ça reste ma passion et je m’amuse bien alors j’essaie simplement de trouver le bon équilibre. Tant que j’ai le temps et la motivation, je continuerai. Il faut profiter tant qu’on est jeune. Je ne me prends pas la tête et on verra bien ce que ça donnera dans les prochains mois”.

Et même dès ce dimanche, avec la deuxième manche de la Coupe de France : le Tour de l’Ardèche-Méridionale. “Sur le papier, c’est la manche la moins aléatoire de toutes. Les hommes forts seront devant, automatiquement. Ca se fera à la pédale. Le parcours a vraiment l’air difficile”, analyse le Morbihannais. “L’équipe a été rajeunie cette saison. Nous n’avons pratiquement que des Espoirs 1 ou 2, voire des Espoirs 3. On a préféré la fougue des jeunes à l’expérience des anciens. Il est certain que l’on aura des coureurs pour aller prendre les coups dimanche. Personne ne va rechigner à la tâche”.

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