Sébastien Vigier : « C'est une marche »

Crédit photo Francis Spruyt - www.directvelo.com

Crédit photo Francis Spruyt - www.directvelo.com

Après s'être incliné en demi-finale de la vitesse face au futur Champion du Monde (l'Australien Matthew Glaetzer), Sébastien Vigier a décroché la médaille de bronze face à l'expérimenté Maximilian Levy. Fort de sa première médaille mondiale individuelle, le coureur de 21 ans revient sur son épreuve avec DirectVelo.

DirectVelo : Comment vis-tu cette 3e place ?
Sébastien Vigier : C'est ma première médaille individuelle mondiale, c'est une marche. Une marche qui fait vraiment plaisir. On ne va pas se le cacher, j'étais venu pour prendre une médaille. Je suis très content, surtout au vu du tournoi que j'ai eu, c'était loin d'être facile... Je suis très heureux de ce résultat.

Étais-tu stressé avant d'aborder ces dernières courses ?
J'étais un peu stressé avant mon quart de finale, mais pas beaucoup plus que d'habitude. Après, une fois que j'ai commencé à courir, le stress est totalement parti. j'avais quatre heures entre mon quart de finale et ma demi-finale, j'ai pu me reposer au calme, loin du bruit. Cela m'a fait du bien car mine de rien, l'ambiance de la piste fatigue mentalement.

« UNE PLACE AU MENTAL »

Le match était-il aussi mental que physique ?
Oui, on était tous les deux très fatigués. Mon adversaire en demi-finale, Matthew Glaetzer, m'a mis des matchs très durs à encaisser, donc il a fallu aller chercher cette 3e place au mental. La demi-finale m'a mis un petit coup au moral, parce que je pensais que j'allais pouvoir rivaliser avec mon adversaire, mais je n'ai rien pu faire.

Tu connaissais bien ton adversaire en petite finale ?
Oui, je le connaissais plutôt bien. C'est un coureur qui lance ses sprints de très loin. Je n'avais rien prévu de spécial, je voulais plus ou moins le laisser faire sa course et produire mon effort dès qu'il y avait une porte ouverte. Sur la première manche, quand il a fermé la porte, je ne me suis pas affolé, je me suis dit "ce n'est pas grave, je ferai moins d'effort à l'avant". Chaque manche est une course différente, et il ne faut surtout pas se laisser aller à cause de la manche précédente.

N'as-tu pas de regret de t'être incliné en demi-finale ?
Non, aucun. C'était très dur, il accélérait tout le temps. Personnellement, je déteste courir contre des coureurs qui font cela, j'ai l'impression de ne jamais avoir le temps de respirer. Après, il était très fort, peut-être une jambe au-dessus de tout le monde. Du coup, je n'ai pas de regret d'avoir perdu face à lui.

« UNE CONFIRMATION DE MES PROGRÈS »

Que t'a-t-il manqué pour décrocher cette place en finale ?
C'est difficile à dire... Il faut que je retourne à l'entraînement, et on verra dans un an, aux prochains Championnats du Monde, s'il me manque encore quelque chose. Je pense que j'étais un cran en-dessous. Glaetzer est très résistant, il a de grosses qualités physiques. Ce sont des choses qu'il faudra que je travaille à l'avenir.

Que représente cette médaille pour toi ?
Je pense que c'est une confirmation de mes progrès. Cela termine bien la saison, et maintenant, je vais pouvoir prendre des vacances pour me reposer avant de repartir l'an prochain... avec le maillot en tête ! Je sais que j'en suis capable, et je m'entraîne avec cette idée en tête.

Avec Jack Carlin (2e), vous avez le même âge : y'a-t'il une génération montante dans le sprint ?
Je pense que oui. On a une grosse génération dans ces âges, 20-21 ans, qui sprinte très bien. On peut aussi parler de Lavreysen (Pays-Bas), Owens (Grande-Bretagne)... Et je pense que j'en oublie encore. Il y a beaucoup de jeunes coureurs qui arrivent et qui sont très performants.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Sébastien VIGIER