Glenn Debruyne s'en souviendra toute sa vie

Crédit photo Robin Du Laing

Crédit photo Robin Du Laing

Ce mercredi, sur la course régionale de Gooik, les couches de vêtements étaient toujours de rigueur et à l'arrivée, plus de la moitié du peloton a passé la ligne complètement engourdi. Ces conditions glaciales ont souri à Glenn Debruyne qui s'est offert son premier succès pour son entrée chez les Elites sans contrat. "Celle-là, je m'en souviendrai toute ma vie. Déjà que je ne gagne pas souvent mais dans des circonstances pareilles...", se réjouit-il auprès de DirectVelo. Il faut dire qu'avec un ressenti de -10°C, il fallait avoir de la volonté pour terminer l'épreuve. "Evidemment, je le savais à l'avance. J'étais bien habillé. Je n'avais ni chaud, ni froid. Le scénario de la course a également fait en sorte que je ne me suis pas refroidi car cela a attaqué constamment."

Le coureur d'Home Solutions-Anmapa s'est montré le plus rapide d'un groupe de sept coureurs dans lequel on retrouvait notamment Bjorn De Decker, Maximilien Picoux et Tom Timmermans. "Bjorn De Decker a attaqué dans le dernier kilomètre. J'ai su le reprendre à 300 mètres de la ligne. J'ai lancé mon sprint, j'ai senti le souffle de mes concurrents me remonter mais j'ai tenu bon", narre-t-il.

EXAMENS D'ENTREE A LA POLICE

C'est donc une victoire rapide en 2018 pour le Brabançon flamand qui n'est pas habitué à gagner. "J'ai dû attendre ma dernière année chez les Espoirs l'an dernier pour enfin lever les bras sur la course régionale de Puurs. Et ici, voilà que je m'impose directement, c'est fou." De quoi lui donner de l'espoir d'atteindre son objectif: passer pro.

"J'ai le statut VDAB qui me permet de tout miser sur le vélo cette saison. Mon ambition ne tourne pas à l'obsession. Si cela ne marche pas, j'arrêterai le vélo. J'ai d'autres centres d'intérêts que le cyclisme. D'ailleurs, j'ai mon diplôme de plombier mais j'avoue que je suis également intéressé par les examens d'entrée à la police."

A SA PLACE DANS L'EQUIPE

Si le coureur de 23 ans se montre rationnel quant à ses aspirations, c'est qu'il connait sa place dans l'équipe. "En soi, il y a une forme de logique. J'ai connu une période moins faste durant mes années chez les Espoirs à un moment où, il était important de signer des résultats. C'est comme ça que tu deviens coéquipier quand tu as dans une équipe un Matthijs Paasschens champion provincial qui remporte huit courses l'an dernier et un Yves Coolen qui a gagné le Mémorial Van Coningsloo", conclut-il.

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