Franklin Six : « Je ne me laisse pas faire »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Doucement mais sûrement, Franklin Six se fait une place dans le peloton professionnel. Pour sa première saison parmi l'Elite, du côté de WB-Aqua Protect-Veranclassic, le Belge s’est mis en évidence, ce week-end, lors du Tour du Haut-Var. L’occasion pour DirectVelo de faire le point avec le coureur de 21 ans.

DirectVelo : Tu t’es montré ce week-end en prenant part à la longue échappée de la première étape du Tour du Haut-Var…
Franklin Six : Alex Kirsch et moi avions pour mission d’aller dans l’échappée. C’est tombé sur moi après que l’on a essayé d’y aller à tour de rôle. Une fois à l’avant, j’ai essayé de jouer le maillot de meilleur grimpeur. Après environ 80 kilomètres de course, j’ai pris un trou et mon boyau a claqué, dans une descente. Du coup je suis allé au sol. Il n’y avait rien de trop grave mais je suis quand même reparti d’assez loin.

Et tu as réussi à rentrer en bouchant plus d'une minute !
Lorsque je suis revenu à 20 secondes de l’échappée, le commissaire a fait barrage. Je suis rentré au pied d’une bosse et là, on a vite senti que le peloton revenait derrière. On a accéléré et je n’ai pas eu le temps de récupérer jusqu’au dernier GPM. Je n’ai pas pu suivre et j’ai dû monter à mon tempo. Je n’ai basculé qu’à quinze secondes, mais c’était quinze secondes trop tard pour prendre le maillot de grimpeur.

« LES CLASSIQUES RESTENT MON TERRAIN DE PRÉDILECTION »

C’est toujours agréable de passer une journée à l’avant, d’autant que tu avais semblé en difficulté le week-end passé sur le Trophée Laigueglia…
J’avais quelques petits soucis, je n’étais pas très bien ni très confiant. Le Trophée Laigueglia, c’était quand même une course compliquée et assez spéciale. Il faut toujours être bien préparé pour des courses comme celle-là et ce n’était pas mon cas : je n’étais pas arrivé dans une préparation optimale, même si j’avais terminé l’Etoile de Bessèges en faisant mon travail. Je savais que ça allait revenir et d’ailleurs, j’ai senti sur la première étape du Tour du Haut-Var que j’envoyais bien sur les parties de plat (il n'a ensuite pas terminé la 2e étape, voir classements, NDLR).

Durant ce mois de février, tu as couru sur des terrains escarpés, qui ne sont pas ceux que tu préfères !
Certes mais en même temps, c’est là que je progresse le plus. Il faut travailler ses points faibles. Ce sont des types d’efforts idéaux pour monter en puissance. Je vise les Classiques… Enfin, “viser”, c’est un grand mot. Mais ça reste mon terrain de prédilection et j’irai sur ces courses-là pour apprendre.

« C'ÉTAIT LE MOMENT DE PASSER PRO »

Cette saison 2018 avec WB-Aqua Protect-Veranclassic est un moment fort pour toi : c’était le meilleur moment pour franchir ce palier ?
Oui, après trois années Espoirs, c’est forcément un moment important, pour ma première année professionnelle. J’aurais pu faire une dernière année chez les Espoirs mais c’était le moment de passer pro. J’apprends énormément. C’était déjà le cas sur l’Etoile de Bessèges, ça l’était encore ici sur le Tour du Haut-Var. Pourvu que cela continue.

On dit de toi que tu as un sacré caractère !
J’ai de qui tenir, c’est sûr ! (Franklin Six est le neveu de Frank Vanderbroucke, NDLR). Je ne me laisse pas faire et quand j’ai quelque chose à dire, je le dis. Parfois, ça peut poser problème et je peux le comprendre également, mais je suis comme ça.

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