Alexandre Delétang : « Je n’étais pas très motivé »

Crédit photo Thomas Maheux

Crédit photo Thomas Maheux

Qu’a-t-il bien pu se passer pour Alexandre Delétang en 2017 ? Mis à part un titre régional, le sociétaire de l’Océane Top 16 n’a pas décroché le moindre Top 10 de l'année, lui pourtant habitué à réaliser des saisons régulières. En 2016, il avait cumulé deux succès, quatre podiums et dix Top 10. “Je n’ai vraiment pas fait une bonne saison, c’est une année à oublier pour moi. Je n’ai pas beaucoup couru et je n’ai pas eu de résultats”, tranche le coureur de 24 ans auprès de DirectVelo. “Je n’étais pas très motivé cette année”, lâche Delétang. “Du coup, c’était un cercle vicieux. Tu t’entraînes moins, ça va moins bien dans la tête, tu n’as pas de résultats… Je ne m’en sortais plus”.

Mais alors, pourquoi ce manque d’ambitions pour un coureur qui a pourtant décidé de se consacrer à 100% au cyclisme ? “En général, je marche bien durant le début de saison et cette fois-ci, ça n’a pas été le cas. Je me suis posé des questions et j’ai commencé à faire moins d’efforts, à moins rouler”, concède-t-il. Le résident de Descartes (Indre-et-Loire), entre Tours et Poitiers, avoue se contenter souvent de faire le minimum d’efforts à l’entraînement et en dehors, et ce depuis de nombreuses saisons. “Je partais faire des sorties d’entraînement avec des amis en mode cyclo, à 30 km/h de moyenne, sans faire la moindre intensité. Je roulais uniquement pour dire de rouler”. Mais ça, c’était avant, pour celui qui a terminé l’exercice 2017 hors du Top 500 au Challenge BBB-DirectVelo.

VERS PLUS DE RIGUEUR ET DE TRAVAIL ?

Tout d’abord, Alexandre Delétang a fait le choix de changer d’environnement, en quittant l’Océane Top 16. “C’est une bonne équipe mais qui ne me convenait pas car je suis quelqu’un qui a toujours besoin de quelqu’un derrière lui. Il faut me surveiller sinon, j’ai tendance à en faire le moins possible”. Il a décidé de rejoindre une autre formation de DN1 : Creuse Oxygène Guéret, sur les conseils d’une amie et de son pote Baptiste Constantin, présent dans l’effectif. Deuxièmement, il est désormais accompagné d'un entraîneur, une véritable nouveauté. “C’est le jour et la nuit entre ce que je faisais et ce que je fais maintenant. Je n’ai plus de questions à me poser. Je suis ce qu’il me dit et c’est tout”. Troisièmement : le voilà qui a décidé de faire plus attention à son alimentation et à son mode de vie. “Tout n’est pas encore parfait mais au niveau de la récupération aussi, ça va mieux”.

Il faut dire que celui qui compte cinq succès en Elite Nationale depuis 2013 n’a plus vraiment de temps à perdre. “C’est peut-être ma dernière année de vélo. A mon âge, il faut vraiment que je marche maintenant. Je ne fais que du vélo et je ne vais pas pouvoir continuer dans cette situation-là longtemps”. Dans ces conditions, son début de saison ne sera-t-il par capital, lui qui est en recherche de confiance ? “Si je marche d’entrée, ce sera mieux, mais ce ne serait pas un drame d’avoir besoin de quelques semaines pour me mettre dedans. Dans ce nouvel environnement, ce serait normal et je sais que j’aurai des gens pour me soutenir et me rassurer si ça ne marche pas de suite”, assure celui qui portera dimanche ses nouvelles couleurs, dimanche à Jablines, sur la Coupe de France de cyclo-cross.

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