WB, l'abréviation rappelle la Warner Bros, la société de distribution et de production. Loin des plateaux de cinéma de Hollywood, le film "WB 2017" de l'équipe cycliste WB-Veranclassic-Aqua Protect a crevé l'écran pour sa première année dans la deuxième division du cyclisme. La distribution est celle d'un film chorale, sans premier rôle au-dessus des autres. Les acteurs autour des réalisateurs Olivier Kaisen, Thierry Marichal et Frederic Amarison ont ramassé dix statuettes dont six au niveau UCI. "Quand on compare à 2016, on remarque que nous avons plusieurs vainqueurs différents. En 2016, l'équipe tournait surtout autour du chef d'orchestre Baptiste Planckaert. Nous avons été plus costauds dans la largeur", fait remarquer le manager général Christophe Brandt à DirectVelo.

JUSTIN JULES, CESAR DE LA REVELATION

Parmi ces dix récompenses, Justin Jules en collectionne trois pour ses prestations sur le Circuit des Ardennes, le Tour La Provence et le Circuit de la Sarthe. Le Français a en outre, signé 22 Top 10 UCI. "Je suis plus que ravi de sa saison. Il a une réputation de coureur peu communicatif. Il s'est ouvert tout au long de la saison. Dans l'attitude, il a su être exemplaire. Il a su mettre son talent au service de l'équipe."

Christophe Brandt n'aime pas trop parler d'individualités. Il préfère mettre l'accent sur la notion de groupe. "Les directeurs sportifs Olivier Kaisen, Fréderic Amorison et Thierry Marichal ont inculqué cet état d'esprit où il est important de rouler en bloc à l'avant. Le tout, chacun dans son style, Amorison de par sa rigueur, Marichal à travers son expérience et Kaisen grâce à son écoute"

« ROY JANS A TROP ROULE L'HIVER »

A tout bon film s'opposent toujours quelques voix discordantes dans le public ou la presse. Dans ce film "WB 2017", les critiques s'attardent entre autres, sur les jeunes Thomas Deruette et Jimmy Duquennoy, mais surtout sur Roy Jans, n'ayant pas répondu à l'attente dans son rôle principal du sprinteur. "Malheureusement. C'est un gars super rapide, mais il a trop roulé l'hiver. Il y a des problèmes de compréhension. Je regrette vraiment cette situation car nous sommes passés à côté de davantage de résultats, d'autant que les gars ont l'habitude de rouler pour un leader. Ils l'ont fait pour Baptiste Planckaert en 2016."

Pour rester sous les feux des projecteurs, le maître-mot pour 2018 sera la continuité. D'ailleurs, la distribution du "WB 2018" ressemblera à celui du premier opus avec quand même, quatre nouveautés. Les premiers pas de Julien Mortier et de Franklin Six dans la cour des grands tandis que Eliot Lietaer permet au film de prendre de la hauteur. Enfin, le vétéran Kenny Dehaes apportera son expérience et sa vitesse dans les cascades des arrivées massives. "C'est notre intention. Nous avons ciblé nos recrues. Avec Dehaes et Lietaer, nous nous renforçons sur le sprint et la grimpette. Nous continuerons de miser sur la visibilité et les résultats en tentant d'améliorer les chiffres de 2017. Nous n'oublions pas la formation avec le travail de l'équipe AGO-Aqua Service. D'ailleurs, nous serons très attentifs aux premiers pas chez les pros de Julien Mortier et Franklin Six."