Miguel Martinez : « Rester dans le Top 5 »

Crédit photo Antoine Pouillard - DirectVelo.com

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Cette année, Miguel Martinez n’a pas disputé la Coupe du Monde de cross-country. Le Champion Olympique 2000 de la discipline s’est consacré au format Marathon avec un titre de Champion de France. Une semaine après avoir disputé le Marathon Roc D’Azur, il était au départ de la manche de Coupe de France de cyclo-cross de Besançon. “Je venais pour un Top 10 car je savais que la forme était là. La saison de Marathon se gère différemment avec moins de rendez-vous donc j’ai plus de fraîcheur que les autres saisons", assure-t-il à DirectVelo.

« J’AI PENSE PARTIR AU SUICIDE »

Au final, il fera bien mieux en terminant à la 5e place. “Je suis assez bien parti puis je me suis retrouvé dans le groupe de tête mais souvent en dernière position. Je faisais l'élastique en perdant à chaque fois trois-quatre mètres sur la partie roulante. A chaque tour, je prenais du vent et j’avais l’impression d’être à bloc”, raconte-t-il.

Et puis, à la mi-course, les leaders vont ralentir quelques mètres. Miguel Martinez ne se pose pas de questions et attaque. Il est parti pour un tour en solo avec une petite dizaine de seconde d’avance sur les poursuivants. “Franchement, j’ai pensé comme mes mécanos que je partais au suicide. Seulement, j’ai vu l’ouverture et comme j’arrivais lancé, je me suis dit que je prendrais peut-être une vingtaine de secondes”.

« QUELNEUC : UN CIRCUIT QUE J'APPRÉCIE »

Ce sont finalement les favoris qui vont revenir sur Miguel Martinez. “J’ai été étonné de voir que les autres n’avaient pas suivi. A partir de ce moment, j’ai couru pour entrer dans le Top 5, je me suis dit que c’était jouable”. Plus question d’attaque suicide mais plutôt de course poursuite derrière le trio de tête (Mourey, Chainel, Canal). “Nous étions à cinquante mètres l’un de l’autre avec Matthieu Boulo. c’est dommage car nous serions peut-être rentrés en collaborant”, regrette-t-il.

Celui qui court sous les couleurs de son club de Montrichard Cyclisme 41, se voit bien continuer la saison sur ce rythme jusqu’au championnat de France. “Je suis même partant pour des manches de Coupe du Monde ! J’aimerais rester dans le Top 5 français. Je pense aussi au Championnat de France à Quelneuc. C’est un circuit que j’apprécie beaucoup. Comme je les aime, avec une montée difficile et une descente technique. C’est une motivation pour croire à la médaille”, assure-t-il.

« QUAND JE PÈTE, JE PÈTE »

Miguel Martinez tient le rythme entre une sortie avec son frère, professionnel chez Delko Marseille-Provence KTM et son fils qui entre dans la catégorie Cadets. “Mon frère me dit que je progresse chaque année, plaisante-t-il. Je pense que ça vient avant tout du mental. Aujourd’hui, je suis libéré de la pression des résultats. J’ai trouvé un équilibre mental avec mon fils, ma maison et je peux dire que je suis heureux !”.

Y a-t-il une botte secrète ? “C’est bête mais dès qu’il y a de l’engouement, je ne me contrôle plus. C’est pour ça que j’ai attaqué. Je peux tenir pendant 4-5 tours à deux ou trois pulsations de mon max. Par contre, quand je pète je pète. Il y a des fois où je me dis que ça pourrait être la dernière fois alors, je donne le maximum et j’arrive à me surpasser”.

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