Philippe Gilbert : « L’impression que Julian partait trop fort »

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo.com

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo.com

Le Belgique est, pour la troisième fois en quatre ans (depuis Ponferrada, à l’exception du bronze de Boonen en 2016), rentrée sans la moindre breloque dans les valises d’un Championnat du Monde. Sur l’épreuve des Elites, où Gilbert et Van Avermaet étaient pointés parmi les favoris, les Belges ont dû se satisfaire d’une 6ème place (le classement), sans jamais pouvoir inquiéter Sagan. "J’ai vu Sagan au départ, puis je ne l’ai plus vu jusqu’à quatre kilomètres de l’arrivée. Il s’est bien caché, et le vainqueur a toujours raison. C’est un vrai phénomène", admire Philippe Gilbert.

BIEN CONTROLE

Si quelques chutes ont pu perturber l’équipe belge (avec notamment Benoot, Stuyven et Keukeleire plaqués au sol, ensemble, dans l’ascension de Salmon Hill à cause d’une veste d’un supporter arrivée sur la route), le plan établi avant l’épreuve a été respecté. "Nous n’avons pas commis d’erreur", estime le Wallon. "On a bien contrôlé jusqu’à cinq tours de l’arrivée, puis nous nous sommes retrouvés dans une position assez confortable puisque Tim Wellens était à l’avant. "

Pourtant, après le regroupement, dans l’ultime franchissement de la Salmon Hill qui s’annonçait crucial, les Belges ont montré leurs limites. Van Avermaet et Gilbert étaient bien présents en embuscade, mais aucun des deux n’a pu suivre Julian Alaphilippe. "J’avais l’impression que Julian était parti trop fort", estime le Champion du Monde 2012. "L’effort était violent, d’une intensité similaire à celle d’une arrivée au sommet. Je pensais qu’il était impossible de produire une telle accélération et de tenir jusqu’à la ligne. Puis Terpstra et Moscon m’ont remonté, et je voyais Greg avec cinq ou six autres coureurs, donc j’ai trouvé intéressant d’attendre."

VAN AVERMAET SE RATE

A l'avant, Alaphilippe et Moscon se détachent en tandem. Derrière, les Belges laissent travailler les autres équipes. "Le Danemark a roulé pour Nielsen. Aux trois kilomètres, on est presque rentré. J’ai encore attaqué à deux bornes et demi, Gaviria était à 15 mètres de moi. Si ça hésite derrière, je peux partir. Mais ce ne fut pas le cas", regrette Gilbert.

Au sprint, Van Avermaet doit donc se contenter de la 6ème place, relégué bien loin de Peter Sagan. "Je voulais prendre la roue de Peter, mais j’ai perdu deux ou trois places dans le dernier virage", raconte le Champion Olympique. "C’était vraiment chaotique. Kristoff et Sagan ont rapidement pris quelques longueurs d’avance, puis c’était fini. J’aurais voulu ramener une médaille pour remercier l’équipe, c’est dommage."

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Philippe GILBERT
Portrait de Greg VAN AVERMAET