Laurent Evrard ronge son frein. Après cinq années de bons et loyaux services dans des équipes continentales belges, le coureur de 26 ans est redescendu à l'échelon inférieur et a rejoint le VC Villefranche Beaujolais. ''J'ai découvert complètement autre chose, c'est un autre monde", déclare-t-il auprès de DirectVelo.

« LES COURSES PROFESSIONNELLES ME MANQUENT CLAIREMENT »

Pour sa première année dans le peloton amateur français, l'ancien pensionnaire du Team 3M a eu besoin d'un temps d'adaptation. ''Je ne savais pas comment ça courrait. Je ne connaissais pas les coureurs et les parcours, ce qui m'a joué pas mal de tours. C'est important parce que parfois, on dit des choses au briefing, et on les perçoit différemment sur le vélo'', explique le vainqueur du Circuit Boussaquin qui tire un bilan mitigé de sa première saison en France. ''C'est pas mal, sans être bien. Je suis satisfait mais je pense que j'aurais pu gagner bien plus de courses. Quand tu gagnes cinq courses et que tu finis douze fois sur le podium, tu ne peux pas être mécontent, même si tu ne peux pas être totalement satisfait''.

Le Belge admet s'être parfaitement intégré à sa nouvelle équipe. ''Je suis tombé dans un super groupe à Villefranche, on se marre bien''. Pourtant en dépit de la bonne ambiance caladoise, Laurent Evrard reconnaît être nostalgique des années professionnelles. ''Je me fais plaisir en France même si les courses professionnelles me manquent clairement. Le Tour de Belgique, le Tour du Luxembourg, les manches de Coupe de France-PMU, les courses où ça roule vite me manquent vraiment, vraiment. C'est clairement un objectif de repasser, on verra de quoi demain est fait'', glisse le 9e du Circuit des Ardennes 2014.

« TOUT EST POSSIBLE »

En cette fin de saison, le vainqueur d'étape sur les Boucles Nationales du Printemps annonce clairement la couleur. ''Maintenant, l'objectif principal, c'est de passer en DN1 avec l'équipe. Il faudra tout mettre dans la dernière manche. Je pense qu'on pourra dire que ma saison et celle du club est réussie quand on montera. Je pense que c'était clair depuis le début, on a toujours voulu monter. Mathématiquement, c'est encore possible mais on a plus vraiment les cartes en main''. Lui et coéquipiers s'élanceront avec la confiance, acquise sur les routes du Tour du Chablais. ''On a montré le week-end dernier que sur une épreuve comme Volvic-Feytiat, on sera présent. Tout est possible'', affirme Laurent Evrard qui place de grands espoirs dans les courses restantes. ''Elles seront toutes des objectifs, je vais aller courir en Belgique toutes les kermesses professionnelles parce qu'elles me plaisent. Il y a également le Piémont Pyrénéen à partir de ce vendredi. Le Soulor et l'Aubisque me font un peu peur mais on verra''.

Le Champion de Belgique de la course aux points 2016 sait que son rôle dans le collectif va évoluer l'année prochaine. ''Je vais davantage coacher les jeunes. Je ne l'ai pas fait cette année parce que je n'ai pas appris à le faire. Apprendre aux autres est quelque chose qui me plaît. J'étais en sport-étude quand j'étais petit, je me rends toujours là bas avec plaisir pour dialoguer et échanger avec les jeunes. J'aime bien transmettre mon expérience, même si je ne sais pas grand chose, parce que je n'ai pas vécu des trucs extraordinaires'', conclut-il.