Jean-Pierre Dubois avait distribué les rôles dans l'équipe de Belgique Espoirs pour favoriser une arrivée au sprint pour le leader désigné Jasper Philipsen (lire ici).  Les aléas du Championnat d'Europe et la route détrempée d'Herning ont terrasé la pyramide belge. "Nous avons manqué de coureurs pour rouler derrière les échappés. Senne Leysen et Stan Dewulf était désignés pour rouler mais nous perdons Senne qui doit changer de vélo après une chute. Il nous a manqué dans l'organisation de la chasse. A trois kilomètres, nous perdons encore Gerben Thijssen. Les secondes qui nous manquent sont là. Un sprint tient à peu de choses", explique le sélectionneur à DirectVelo.

« UN FINAL BIZARRE »

Le peloton vient mourir à trois secondes du vainqueur Casper Pedersen. "Si nous avions maintenu l'écart sous les trente secondes aux trois kilomètres ça aurait pu rentrer. Les Polonais ont roulé mais pas assez fort, les Norvégiens et les Hollandais n'ont pas pris leur responsabilité alors que c'était à eux de rouler avec nous", ajoute-t-il. Jasper Philipsen a d'ailleurs trouvé ce final "bizarre". "Des équipes paraissaient costauds mais ils n'ont pas été capables de boucher le trou."

La huitième place du coureur de la BMC Development, et donc la quatrième du peloton, atténue les regrets de Jean-Pierre Dubois mais ''on ne sprinte pas pareil quand la victoire n'est pas en jeu. J'ai arrêté mon effort un peu tôt'', fait remarquer Philipsen à DirectVelo.

« C'EST UNE ERREUR DE JEUNESSE »

L'Espoir 1ère année est déçu. "Les jambes étaient bonnes, je sentais que je pouvais aller vite au sprint. Je suis déçu de ne pas monter sur le podium." Cette bonne forme, il l'a étalée un peu plus tôt dans la course quand il fait le bond tout seul pour rentrer sur le groupe de treize échappés. "Je n'ai pas perdu d'énergie en bouchant le trou mais quand je suis rentré, les autres se sont arrêtés de rouler", regrette-t-il. Pour Jean-Pierre Dubois, cette initiative "est une erreur de jeunesse. S'il ne bouge pas, le peloton ne se relance pas et l'échappée où nous étions représentés par Senne Leysen, peut aller loin. Mais il était costaud."

En début de course, Robbe Ghys a appliqué les consignes et s'est placé dans une échappée. "Nous étions dans un fauteuil à ce moment-là", raconte Jean-Pierre Dubois. Mais le fauteuil a déraillé sur la route mouillé.