Tour de France : Sur les traces de Romain Sicard

Crédit photo Www.velofotopro.com

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A l'occasion du Tour de France 2017, DirectVelo repart « Sur les traces de... ». L'objectif ? Mieux connaître un coureur présent sur le Tour de France, grâce à un équipier, adversaire ou dirigeant qui l'a connu chez les Amateurs. Rendez-vous aujourd'hui avec Romain Sicard (29 ans), le grimpeur de Direct Energie. Le témoin ? Léo Menville, son ancien coéquipier au sein du GSC Blagnac pendant la saison 2008 et lors de leurs années au Pôle Espoirs de Toulouse.

« Nous nous sommes revus au départ du Tour de France à Dusseldorf car je travaillais pour un partenaire du Tour. On s’est croisé sur les deux jours. On est toujours en contact même s’il a du mal à donner des nouvelles ! Il n’a pas changé depuis des années et ne changera jamais à mon avis. C’est un Basque ! Ca veut dire que c’est un ours, un solitaire. D’ailleurs il s’entraîne quasiment toujours seul même si il y a plusieurs coureurs qui habitent dans sa région. Mais d’un autre côté, il aime aussi faire la fête. S’il peut paraître fermé au premier abord, c’est quelqu’un qui s’ouvre très vite quand on le connaît.

TOUCHÉ PAR L'ARRÊT D'EUSKALTEL 

Ce n’est pas pour ça qu’il va passer des heures à parler de lui. Il n’aime pas trop ça. D’ailleurs quand il est retourné au Pays Basque en 2009 pour rejoindre la réserve d’Euskatel-Euskadi (Orbea en Continentale), il nous l’a dit qu’une fois que c’était fait. Il n’est pas du genre à dire je vais aller là ou ça va se faire. Par contre courir pour une équipe basque a été je pense une grande fierté pour lui. D’ailleurs l’arrêt de l’équipe l’a touché.

PAS UN FAN DE LA MÉDIATISATION

Ce changement d’équipe lui a permis de passer un cap en gagnant sa première course pro dès le début de saison puis ce doublé Tour de l’Avenir-Championnat du Monde. Il avait changé d'entraîneur en travaillant plus spécifiquement et le fait de courir en Continentale l’a sans doute servi mais il n’a jamais pris la grosse tête. A ce moment-là, il habitait sur Pau et nous avions roulé ensemble quelques fois. Je sentais qu’il avait pris confiance, il devait être content de lui mais ne le montrait pas particulièrement. C’était le même qu’une année plus tôt. Je pense qu’il n’a pas vraiment apprécié la médiatisation. Ce n’était pas son truc.

UN COMPÉTITEUR, IL DONNE TOUT

Les années qui ont suivi ont été plus compliquées avec des problèmes de santé. Il a vraiment tout fait pour revenir à un très bon niveau. Il ne faut pas oublier qu’il est entré dans le Top 15 du général de la Vuelta. Je pense que ça lui correspond mieux qu’un rôle de leader sur le Tour de France par exemple. Après c’est un compétiteur. Il aimerait sans doute gagner plus de courses mais il évolue dans un registre où il est difficile de s’imposer. Il a toujours tout donné dans sa manière de s’entraîner. Je ne pense pas qu’il se voyait devenir professionnel quand nous étions au sport étude. C’est quelqu’un qui garde les pieds sur terre mais par contre, il a toujours été à fond. Et quand vous avez les capacités ça paie ! »

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