La descente du Chat fait miauler

Crédit photo DR

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La descente du Mont du Chat occupe les pensées de beaucoup de coureurs de la Classique des Alpes. Ils ont été nombreux à venir la reconnaître avant l'épreuve qui sera disputée ce samedi, entre Ruy-Montceau (Isère) et la Bridoire (Savoie). "C'est un gros morceau parfois un peu négligé, à l'ombre de sa montée mais qui peut faire basculer la course ! Au sommet, tout le monde s'est plus ou moins déjà mis dans le rouge. Entre un coureur encore frais et un coureur déjà plus trop lucide, la descente peut faire autant d'écarts que la montée !", estime pour DirectVelo Nans Peters, classé 2e de la Classique des Alpes en 2012 et qui est depuis repassé à cet endroit à plusieurs reprises.

« DES VIRAGES À L'AVEUGLE »

La première partie nécessite de pédaler, avec de nombreuses relances aux sorties des épingles et une pente assez douce. Ensuite, les coureurs prendront la descente du Col de l'Epine, qui surplombe la commune de Novalaise. "A partir de ce changement de route, les Juniors pourront lâcher les freins ! A l'exception des deux derniers virages, ce sont de grandes courbes avec peu de visibilité. Psychologiquement ce n'est pas facile puisqu'on arrive à très grande vitesse mais il faut arriver à ne pas freiner, et ça passe !", assure l'Isérois.

L'actuel leader du Challenge Van Eyck-DirectVelo Florentin Lecamus-Lambert va participer à sa seconde Classique des Alpes. Ce vendredi, il a retrouvé cette partie du parcours lors de la reconnaissance du comité de Bretagne. Il commente : "La descente du Chat est compliquée sur le début. Il y a des virages à l'aveugle. Même si on l'a reconnu, on a du mal à tout mémoriser. C'est très technique. Un bon descendeur peut faire des écarts sans trop y laisser d'énergie...".

L'IMPORTANCE DES RECONNAISSANCES

Connaître cette descente reste un sérieux avantage. Entraîneur de la BTWIN U19 Racing Team, David Giraud confie : "En avril, nous avons fait un stage de trois jours dans les Alpes. Les sorties avaient un parcours totalement différent mais il y avait un point commun : j'ai fait passer les coureurs les trois fois par la descente du Mont du Chat". Protégés par la voiture de leur coach, ils ont fait la descente au rythme de course. "C'est important de prendre des repères", glisse David Giraud.

Ces dernières années, certains coureurs ont profité de cette descente pour creuser des écarts ou remonter un grand nombre de places. "Benjamin Jasserand, qui habite au pied de l'autre côté de la montagne, y passait presque quotidiennement en 2012. Il n'était pas spécialement un grimpeur mais il connaissait parfaitement chaque courbe et il termine 5e, grâce notamment à cette descente !", estime Nans Peters.

Même s'il y a eu quelques chutes depuis son apparition, en 2012, cette descente n'est pas considérée comme dangereuse. "Elle peut grandement influencer le classement final sans que les coureurs ne prennent de risques démesurés", conclut Nans Peters.

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