Benoît Cosnefroy, de Blablacar au WorldTour

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

Benoît Cosnefroy (Chambéry CF) s’est offert ce jeudi son premier succès en Classe 2 en remportant la deuxième étape du Rhône-Alpes Isère Tour (2.2), après une échappée de 157 kilomètres. Le Normand semble plus que jamais prêt à intégrer l’équipe WorldTour AG2R La Mondiale l’été prochain (lire ici). Pour DirectVelo, le manager du CCF Loïc Varnet revient sur ce succès et parle de son coureur.

DirectVelo : Que représente le succès de Benoît Cosnefroy sur le Rhône-Alpes Isère Tour ?
Loïc Varnet : C’est un joli message envoyé à l’organisateur Michel Baup, car ça fait 20 ans qu’il encourage les équipes régionales en leur permettant de courir contre des équipes pros. Nous sommes invités depuis quinze ans et nous n’avions jamais gagné une étape. François Bidard avait terminé deuxième, Guillaume Bonnafond également mais il n’y avait jamais eu ce succès. Je suis donc content par rapport à Michel Baup pour sa fidélité et ses valeurs.

Le premier jour l’équipe était passée à côté...
C’est le deuxième point. Nous avons fait une mauvaise lecture de course. J’ai ma part de responsabilité. Les coureurs ont le droit de se tromper, et de mon côté, il ne faut pas faire des briefings trop précis. Il faut laisser aux coureurs une part d’improvisation. On pensait que vu la difficulté du circuit final ça allait bagarrer mais ça n’a pas été le cas, et l’échappée des dix va au bout. Nous avons été défaillants. Le groupe était déçu à l’arrivée car physiquement nous étions présents. Kevin Geniets gagne le sprint du peloton avec un petit écart. Nous avions donc des regrets. Et le dernier point qui me ravit est par rapport à Benoît. Il a très peu couru depuis le début de saison, ce que tout le monde n’a pas compris. Il lui tardait de lever les bras. C’est une belle manière de répondre présent par rapport à ceux qui s'impatientaient de ne pas l’avoir vu gagner. Il a beaucoup couru en Equipe de France où il n’était pas le coureur protégé, sur les manches de la Coupe de France, il était très marqué. C’est prometteur pour lui. On est collectivement ravi.

« IL TIRE UN GROUPE VERS LE HAUT »

Dans moins de trois mois, il sera pro...
Il va apporter beaucoup à l’équipe AG2R La Mondiale. Il m’arrive de dire à Vincent Lavenu que le coureur recruté est très bon mais aussi parfois qu’il est un fédérateur qui rendra l’équipe meilleure. Je l’avais fait avec Pierre Latour, Romain Bardet ou Nans Peters. Le collectif est très important dans l’équipe pro, et Benoît peut apporter beaucoup de part sa bonne humeur et son exigence. Il tire un groupe vers le haut. Je crois que c’est une belle recrue pour Vincent Lavenu.

Tu as donc bien fait de lui faire confiance à la fin de sa première année Espoirs...
Il a été recommandé par son entraîneur. On ne regrette pas son coup de fil. Benoît a postulé pour intégrer le centre en 2015. Il a fait un Blabacar entre Cherbourg et Chambéry en une traite pour venir nous rencontrer… C’était assez incroyable, et ça m’a indiqué que ce jeune homme était particulièrement motivé.

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