Tour de Bretagne : Pozzato les a impressionnés

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

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Filippo Pozzato a quitté ce vendredi le Tour de Bretagne (2.2). Le coureur de Wilier Triestina-Selle Italia a mis pied à terre à 20 kilomètres de l’arrivée. Venu préparer le Tour d’Italie, qui débutera vendredi prochain de Sardaigne, l’Italien a estimé en avoir assez fait en Bretagne et tenait à faire un crochet par la Belgique, à Mol, pour fêter les adieux de Tom Boonen.

« UN MONSIEUR DU VELO»

Annoncé sur la course quatre jours avant le départ de Rennes (lire ici), Pozzato n’est pas passé inaperçu sur le Tour de Bretagne. Chaque matin, il était le coureur le plus sollicité par les suiveurs. Sur le vélo, il n’a pas laissé indifférents les coureurs amateurs qui l’affrontaient pour la première fois. “C’est un Monsieur du vélo. Son palmarès est important. On est toujours content d’être sur le Tour de Bretagne et la présence d’un mec comme lui a ajouté un truc à la course. Ca a donné encore plus d'intérêt au Tour de Bretagne, ça a fait venir du monde”, estime Gaëtan Lemoine (Comité de Bretagne). Freddie Guilloux (Team U Nantes Atlantique) ajoute : “C’était marrant de le voir ici. On se dit qu’il a terminé 7e du Tour des Flandres il y a moins d’un mois…

PAS DE PRISE DE RISQUE

Tous ont été marqués par sa façon de courir. Pour résumer, soit Filippo Pozzato tirait le peloton, soit il fermait la marche. “Il ne fallait pas spécialement rester avec lui, sourit Frédéric Guillemot (Côtes d’Armor-Marie Morin). Il se relevait à chaque fois dans le final. On sentait qu’il ne voulait pas prendre de risques”. Pozzato s’est comporté en patron, jeudi, sur la 3e étape. Alors que les offensives se multipliaient depuis le départ, il s’est mis en tête de peloton à 80 kilomètres de l’arrivée et a ordonné à tout le monde de laisser partir les trois échappés (Leveau, Daniel et Le Lavandier) afin de souffler.

UNE IMPRESSION DE FACILITÉ

La force dégagée par Filippo Pozzato n’a laissé personne indifférent. “C’est le niveau au-dessus, glisse Gaëtan Lemoine. On sent qu’il est facile, qu’il a fait du WorldTour toute sa vie.” Freddie Guilloux précise : "Il est puissant, c’est impressionnant. Il remonte facilement au sein du peloton alors que nous, on galère… Quand il roulait, on le laissait faire. On était incapable de faire ce qu’il faisait !” Le Nantais en a d’ailleurs bien profité : “Il m’a aidé sur une étape. Je me suis mis dans sa roue. Il a bouché un trou seul sans rien demander.” A partir de ce samedi, le peloton du Tour de Bretagne devra faire sans l’ancien vainqueur de Milan-San Remo.

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