A peine une saison se termine que le Team Pro Immo Nicolas Roux a déjà l’esprit tourné vers le Circuit des Communes de la Vallée du Bédat. Et l’on exagère à peine... Mais l’équipe auvergnate attend de pied ferme l’ouverture de la saison dans sa région. Ce sera ce dimanche 26 février. Sébastien Fournet-Fayard évoque pour DirectVelo l’impact du « Championnat du Monde » des Auvergnats et son rôle dans l’équipe de DN1. Lui qui disputera son onzième Bédat à bientôt 32 ans.

DirectVelo : Est-ce que vous ressentez de la pression dans l’équipe ?
Sébastien Fournet-Fayard : On sait bien que c’est la course où l’on ne peut pas se louper même si l’on peut toujours tomber sur plus fort. On a envie de s’imposer trois fois d’affilée et l’on a plusieurs cartes pour le faire.

« IL NOUS DIRA TRES VITE S’IL PEUT PASSER LES BOSSES »

A qui penses-tu ?
Nos trois anciens pros, Théo Vimpère, Pierre-Henri Lecuisinier et Florent Pereira, ont bien démarré la saison. C’est un circuit qui leur correspond. Nous avons aussi Karl-Patrick Lauk en cas d’arrivée groupée. Perso, je suis un peu plus en retrait mais je m’y attendais car j’ai fini la saison assez tard, sur le Tour du Rwanda.

Tu penses que Karl-Patrick Lauk peut passer les côtes du circuit ?
C’est dur mais pas non plus très raide. Et puis comme chaque année l’arrivée change. Ce sera après la portion la plus facile du circuit, nous aurons dix kilomètres pour nous organiser s’il faut revenir sur une échappée ou favoriser un sprint. C’est quelqu’un d’honnête et il nous dira très vite s’il peut passer les bosses. Il y aura aussi beaucoup de monde au bord de la route pour nous donner des indications. C’est vraiment la course où l’on ne joue pas notre carte perso pour aller chercher une place.

« UN SOULAGEMENT EN CAS DE TRIPLE »

C’est une atmosphère particulière sur cette course ?
Il y a beaucoup de monde qui vient pour nous encourager. L’équipe commence à être connue dans la région donc les supporters qui ne peuvent pas se déplacer toute l’année le font sur le Bédat. On sent l’attente avec les médias régionaux qui viennent faire des sujets sur nous. C’est la course de l’année pour l’équipe c’est clair. Ce sera un soulagement si on parvient à faire le triplé.

A quoi penses-tu quand on évoque le Bédat ?
Pour moi, ça fait partie des Classiques du calendrier français. Il n’y a qu’à voir le palmarès. Je pense comme ça à Richard Virenque (1990), Patrice Halgand (1994, 1995) ou notre DS Jean-Philippe Duracka, vainqueur à deux reprises (1992, 1996). C’est un coureur de niveau national qui l’emporte tous les ans. Nous avons eu Sylvain Georges et Maxime Le Lavandier les deux dernières années...

As-tu jeté un coup d’œil sur le plateau ?
Pas encore mais je m’attends à trouver une très bonne équipe de Roanne. Ce sera la rentrée pour les coureurs de Chambéry CF mais ce ne sera pas un problème pour eux. Romain Bardet avait gagné pour sa rentrée en 2011. Si tu as bien bossé l’hiver et je pense que c’est le cas d’un coureur comme Benoît Cosnefroy ce n’est pas gênant. Il faudra surveiller un gars comme Frédéric Brun qui vient de faire un beau numéro sur le Grand Prix du Pays d’Aix.