Yeeaaaah ! En coupant la ligne d’arrivée, Sanne Cant explose de joie. La Belge devance de quelques mètres l’intouchable Néerlandaise Marianne Vos, au terme d’un final intense, pour décrocher son tout premier titre de Championne du Monde. "Je ne pouvais pas y croire", pleure la concurrente de 26 ans. "J’ai pensé qu’il restait quelqu’un devant, ou qu’il restait encore un tour à parcourir. Je peine encore à réaliser."

Enfin, après tant de frustration accumulée lors de huit Mondiaux sans récompense arc-en-ciel, la représentante d’IKO-Enetherm atteint l’accomplissement suprême. "J’ai commencé le vélo à six ans ! Vingt années que j’en rêvais, mais après avoir raté le titre deux années d’affilée, je commençais à croire que je n’y parviendrais jamais. Et finalement… Si je parviens à trouver sommeil, je dormirai dans ce maillot cette nuit. Peut-être demain encore", s’amuse la Campinoise.

MARIANNE VOS ETAIT BIEN LA

Mais comment est-elle parvenue à enfin trouver le juste équilibre pour approcher ces épreuves sous haute-tension, où elle avait jusque là échoué en se courbant sous les attentes ou en jouant de malchance ? "Grâce à 10 jours de rigolade au soleil", se marre-t-elle. Elle avait décliné la Coupe du Monde à Fiuggi pour privilégier un long stage en Espagne avec ses équipiers de Beobank-Corendon. "Quand on a Mathieu (Van der Poel) dans l’équipe, on ne peut que rigoler ! Mais on a aussi bien travaillé, j’en avais besoin mentalement et physiquement."

Son titre mondial se voit, en plus, rehaussé par les concurrentes qui la flanquaient sur le podium. Marianne Vos, septuple Championne du monde, a dû se contenter de l’argent, et Katerina Nash n’a pu faire mieux que troisième. "Il faudrait me rajouter une ligne supplémentaire, celle de Marianne", plaisante la Championne du Monde en montrant les cinq traits irisés qui éclairent son nouveau maillot. "Je suis heureuse que Marianne soit présente, car personne ne pourra dire que j’ai gagné parce que Vos était absente."