Justin Mottier prend son temps. "J'essaie de ne pas trop en faire avant le premier janvier car je n'ai pas besoin de beaucoup de kilomètres pour être bien en début de saison", confie-t-il à DirectVelo.

Après sa victoire au Tour de Rhuys le 8 octobre dernier, le coureur de 23 ans a, comme tous les ans, fait une pause. "Trois semaines sans vélo, pour couper mentalement", affirme-t-il. Ces trois semaines, il en profite pour aller voir les amis qu'il ne peut pas aller voir dans la saison. "Je suis aussi allé voir mon frère qui habite à Londres, avec mon équipier Camille Guérin, avant d'aller au ski à Val Thorens."

« LES PROS, C'EST PAS SI FACILE ! »

Avant cette pause, le stagiaire de Fortunéo-Vital Concept avait eu la déception de ne pas être embauché par la formation Continental Pro. "J'entends dire que le plus dur chez les pros, c'est de mettre un pied dedans. Ce n'est pas vrai. Les pros, c'est un autre niveau. Je n'ai pas marché avec Fortunéo-Vital Concept. Pour convaincre chez les pros, il vaut mieux marcher en stage que pendant la saison amateurs", constate le coureur aux six victoires en 2016.

La déception passée, la pause terminée, le Mayennais s'est remis en question. "Les pros c'est pas si facile ! Je connais maintentant, les domaines où je dois travailler", lance-t-il, résolu

« MANCHE-ATLANTIQUE ME FAIT RÊVER »

Depuis un mois, le coureur du VC Pays de Loudéac a repris l'entraînement. "Je fais beaucoup de marche, de la piscine, un peu de muscu", détaille-t-il. Il a l'espoir de marcher sur les classiques bretonnes de début de saison. "Manche-Atlantique me fait rêver mais quand je me mets des courses en tête, ça ne me réussit pas", tempère le 6e de "Manche" en 2016.

Justin Mottier ne se projette pas au-delà du Tour de Bretagne pour l'instant. "Il y aura aussi la Coupe de France. Contrairement à ce qu'on prétend, les courses en DN1 ne sont pas aussi organisées que chez les pros. Il peut toujours y avoir de l'inattendu. Il y a toujours de la place pour les attaquants en Coupe de France", assure-t-il.