Julien Guay ne se trouve pas d'excuses

Crédit photo Thomas Maheux

Crédit photo Thomas Maheux

Julien Guay ne portera plus les couleurs d'HP BTP-Auber 93 en 2017. Le manager général de la formation francilienne, Stéphane Javalet, lui a récemment annoncé qu'il n'était pas conservé. "Il va y avoir un gros turnover dans l'équipe (lire ici). De la place va être faite pour les jeunes, et je le comprends. Je m'attendais à ne pas être conservé, puisque je n'ai pas fait une grosse saison", concède le principal intéressé auprès de DirectVelo.

« DIFFICILE DE SE FAIRE UNE PLACE »

Après avoir déjà passé deux saisons dans l'équipe Roubaix-Lille Métropole, le coureur de 29 ans n'aura donc pas réussi à percer durant cette nouvelle expérience professionnelle, débutée en 2015. "Les pros, ce n'est pas nouveau pour moi. Je connaissais déjà toutes les courses. Je ne me trouve pas d'excuses. Peut-être que la marche est simplement trop haute". Julien Guay regrette surtout qu'un très grand nombre d'épreuves se terminent au sprint. "Quand tu n'es ni sprinteur, ni grimpeur, c'est difficile de se faire une place dans le milieu".

L'ancien lauréat du Tour de Gironde (2.2) espérait beaucoup d'une épreuve comme le Rhône-Alpes Isère Tour : "J'avais fait 4e de la 1e étape. C'était bien parti, mais je suis tombé le lendemain et j'ai dû abandonner. Ca m'a mis un gros coup au moral". D'autant qu'au mois de mai, Julien Guay était dans une période faste. Il avait d'ailleurs terminé 15e du GP de Plumelec dans la foulée.

« FOUGERES, UNE VICTOIRE QUI ME FAIT DU BIEN »

Récent 5e du GP de Lorient Agglomération, sur le circuit de Plouay, Julien Guay espérait réaliser un joli coup en cette fin d'été. "J'ai couru à l'envers toute la course. J'ai fait des efforts pour rien alors que j'étais peut-être dans les plus forts". Julien Guay collectionne les places d'honneur sur cette épreuve. "J'ai déjà six ou sept Top 5 ici", rigole-t-il. "Paul Ourselin était, de toute façon, impressionnant". Heureusement, il a su remettre les pendules à l'heure ce mardi sur une autre épreuve qu'il affectionne : le GP de Fougères (Elite Nationale), où il a devancé un autre coureur de Continentale : Yann Guyot (Armée de Terre). "Je connais bien Yann et on s'était déjà joué une victoire à Fougères par le passé. Mais le vrai épouvantail du final, c'était David Gaudu. Mais finalement, l'un et l'autre se sont rassis pendant le sprint, et j'ai pu passer à 50m de la ligne", se réjouit Julien Guay. "C'est une victoire en amateur, qui ne change donc rien à mon avenir, mais ça me fait du bien à la tête. D'autant que je n'avais plus rien gagné depuis 2014". 

3e du Prix Souvenir André-Gislard, 4e de la Gainsbarre, 7e de Manche-Atlantique ou 10 du Souvenir Rousse-Perrin (Elite Nationale), il aura donc été chercher des places sur des épreuves amateurs en 2016. "J'ai toujours marché les week-ends sur les épreuves amateurs. C'est une façon différente de courir, qui me convient sans doute mieux. Le niveau n'est pas le même non plus". Déçu mais pas surpris de redescendre chez les amateurs, Julien Guay ne sait pas encore où il courra l'an prochain. Une chose est sûre : il a toujours l'envie. "Je reste motivé pour faire du vélo. Je souhaite continuer chez les amateurs. Je n'ai pas encore 30 ans, je ne suis pas un vieux", conclut-il avec le sourire. 

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